dimanche 20 mars 2016

Nouvelle Zélande, le Nord de l'île du Sud

Mardi 15 Mars 

Notre camper s’engage dans le Blue Bridge Ferry à 7h00 et il est 11h30 lorsque que nous posons les pieds, ou plutôt les roues à Picton sur l’île du sud. Nous roulons en direction de la ville de Marahau dans le parc national Abel Tasman et traversons les magnifiques vignobles de la région du Marlborough. En chemin, de petites cabanes ou présentoirs avec des sachets de fruits à l’intérieur disséminés le long de la route nous attire l’oeil. Le principe est simple, on se sert et on met l’argent dans une petite boite. Un concept impossible à appliquer en France car en plus de vous faire voler les sachets de fruits, vous vous ferez voler l’argent et peut être même désosser la cabane ou voler le présentoir ! En arrivant à Marahau, nous allons nous renseigner pour louer des kayaks pour la journée de demain car c’est une des deux seules solutions qui s’offrent à nous pour visiter le parc, l’autre étant des marches sur des sentiers de randonnées. Malheureusement entre le mauvais temps prévu pour demain et le petit âge des filles, il ne nous est pas possible d’en réserver. Et de toute façon ce ne sont que des kayaks de deux places et on ne peut pas laisser Angélina toute seule sur un kayak pagayer toute la journée. On verra donc en fonction du temps demain pour faire le trail de 7 kms entre Bark Bay et Torrent Bay dans le parc ou aller jusqu’à Farewell Spit et sa Golden Bay en dehors du parc, à 1h30 de route de là, pour faire un autre trail. En attendant, pour ne pas rester sur notre faim, nous allons voir la curiosité du coin : le Split Apple Rock. Un énorme rocher rond fendu en deux, posé sur l’eau à une dizaine de mètres du bord. On se demande bien d’ailleurs comment il a pu se fendre en deux ainsi. On a l’impression qu’ il est tombé du ciel… Cette fente reste énigmatique et serait selon la légende 

Mercredi 16 Mars

Il pleut lorsque l’on se réveille. Ce ne sera donc pas possible de faire le trail dans le parc, mais nous hésitons tout de même à aller jusqu’à Farewell Spit à une heure et demi de route de là. Nous faisons quelques kilomètres en sa direction puis finalement rebroussons chemin car le temps se détériore encore plus et la route de montagne aux 365 virages est vraiment mauvaise. Nous renonçons donc à cette étape et nous nous mettons en route en direction du soleil (d’après la météo) et de la prochaine étape à savoir Punaikaiki et ses « Pancakes Rock ». En route nous nous arrêtons acheter des nashis qui sont des fruits dont le goût est entre la pomme et la poire, aussi croquant qu’une pomme et aussi juteux qu’une poire. Nous faisons 285 kms sous la pluie et il pleut toujours autant lorsqu’on arrive. On ne se décourage pas, on enfile les imper et on va tout même voir les Pancakes Rock sous la pluie, même si c’est le programme de demain matin, c’est juste histoire de prendre un peu l’air (ou plutôt l’eau !) On rentre trempé mais on en a quand même pris plein la vue ! On a hâte de se réveiller avec le soleil demain pour retourner les voir ! 

Jeudi 17 Mars 

Réveil de bonne heure ce matin car il fait super beau, et on veut profiter de la journée. Avec ce soleil, les « pancakes rocks » sont dorés à point, de quoi prendre de belles photos ! Ce paysage calcaire quasi unique a été érodé au fil du temps par les vagues et la corrosion de l’eau. C’est un empilement de bloc rocheux stratifiés fins et horizontaux ce qui leur donne un aspect de « pancakes » empilés. Lorsque la marée est haute, l’eau s’engouffre à l’intérieur des galeries avec une telle puissance qu’elle remonte sous forme de Geysers maritimes, de « Blowholes ». Ensuite nous roulons 3h30 et nous enchainons par un petit trail très sympa d’une heure et demi jusqu’au glacier Franz Joseph, un glacier suspendu qui recule d’année en année. Pour finir cette journée en beauté, et c’est vraiment le cas de le dire, nous allons jusqu’au Lac Matheson faire une petite reconnaissance des lieux en vue de notre programme de demain. Le peu que nous en voyons est extraordinaire, ce lac d’une couleur noire reflète comme un miroir le merveilleux paysage qui l’entoure. Cet endroit est réellement de toute beauté et nous espérons que la pluie prévue demain ne tombera pas afin de pouvoir en faire le tour ! 

Vendredi 18 Mars 

Temps gris mais pas pluvieux ce matin ! Fred fait un premier tour du lac en petites foulées, puis une fois que nous avons tous déjeuné nous retournons tous ensemble faire la marche d’une heure et demi sur le superbe sentier qui le contourne. Cet endroit mérite vraiment d’être vu. Il est d’une telle quiétude… Cela dit, avant notre arrivée bien évidement car les filles se courent derrière et se tapent dessus à coup de frondes géantes de fougères et en hurlant. En plus par chance les filles aperçoivent le seul champignon bleu au monde ! Appelé "champignon bleu ciel", il est dû à un pigment rare dans la nature, l'azulène, un pigment qui ne se trouve généralement que chez les poissons. A 13 heures, nous reprenons la route. Notre quête du soleil nous fait changer d’itinéraire, car nous devions continuer à descendre par l’ouest et une fois arrivé en bas remonter par l’est. Finalement aujourd’hui nous bifurquons à l’est car le temps prévu là bas est meilleur puis nous remonterons par l’ouest ensuite. Et oui, l’automne s’installe doucement en Nouvelle Zélande ! Nous refaisons une partie de la route en sens inverse pour aller récupérer l’embranchement de Christchurch. Nous scrutons tous les camping-cars qui croisent notre route, car Nicolas et Cécile, avec qui on a un jour de décalage, devraient, selon nos calculs et nos derniers échanges Messenger, aller en direction du glacier que nous venons de quitter. Le seul camping-car « Apollo » que nous croisons a un conducteur chauve et moustachu… ce n’est donc pas Nicolas, à moins qu’il veuille passer incognito et qu’il ai grimé son apparence (oui, des femmes en manque de scrapbooking, ça peut vite devenir folle furieuse !). On prend l’embranchement de Christchurch et on a désormais plus aucune chance de les croiser. Mais soudain… notre iPhone s’affole, Nicolas nous envoie un message, ils sont à Greymouth, et 36 kms nous séparent à peine. On fait demi-tour pour les rejoindre et les filles sont déchainées. Arrivés en ville, on s’arrête au supermarché pour faire des courses et bien évidemment qui croise t’on ? Nicolas en train de faire les siennes ! Au « Top ten holiday park » nous nous plaçons à côté d’eux et nous passons comme d’habitude une soirée super sympa. Accessoirement, cela nous permet aussi de nous apercevoir qu’en plus d’avoir quasiment le même tour du monde, nous avons aussi les mêmes trousses de toilette (comme tu le dis si bien, Nicolas, il va plutôt falloir compter ce que l’on a pas en commun, cela ira plus vite !). On en profite pour refêter les anniversaires de Gaspard qui a eu 7 ans le 11 et de Lily. Autant dire que la salle du « Dining » a été très animée et par notre seule présence, car les suicidaires qui ont voulu y diner, ont tous mangé à la hâte. Peut-être que la joie de vivre de nos enfants chéris et les ballons de baudruche c’était too much pour eux… 

Samedi 19 Mars 

Petit déjeuner dans une ambiance de camping et de solidarité (lol) ce matin. Nous sommes tous installés sur les deux tables de pique-nique qui se trouvent entre nos deux campers, avec en prime des enfants radieux au réveil ! Nous discutons « Apple » autour d’un thé, puis en fin de matinée nous nous quittons, chacun va vers son objectif de la journée… Le notre est d’atteindre Christchurch en fin de journée, ce que l’on fait après avoir traversé des paysages fantastiques. En entrant dans cette ville on ne peut qu’avoir un sentiment de tristesse, même si un « quatre par trois » prône le message « Be safe, not sorry ». En effet les deux séismes de 2010 et 2011 y ont laissé de sacrées traces, et le trop grand nombre de parkings en centre ville laisse transparaitre les immeubles qui y ont été rasés… 80 % du centre ville a disparu et 185 personnes ont perdu la vie. Sa situation géographique à cheval sur deux plaques fait de la Nouvelle Zélande et notamment de l’île du Sud un endroit sujet aux seismes. La ville se reconstruit doucement et de nombreuses « superstructures » métalliques sont en cours mais il faudra encore plusieurs décennies pour que cette ville retrouve un visage décent. En attendant et pour faire face, des solutions ont été trouvées, et elles montrent la force des néozélandais à se relever dans cette douloureuse épreuve. Le quartier temporaire « Re Start » reconstruit avec des contenairs pour palier à la destruction de la majorité des commerces et redonner un semblant de vie au centre ville en est un des meilleurs exemples. Les nombreuses fresques sur les murs mettent un peu de gaieté et d’espoir sur ce paysage de désolation. Nous allons faire un tour rapide à quelques kilomètres de là, dans la petite ville de Lyttelton puis nous revenons passer la nuit la Christchurch. Avant que la nuit ne tombe, nous allons nous dégourdir les jambes dans le magnifique « Botanic gardens » qui selon nous, vaut vraiment d’être vu. Les filles sont fans ! Elles vont se cacher sous des arbres majestueux qui leur font des sortes de cabanes. Nous allons jusqu’au jardin de dahlias et à la roseraie puis comme il est tard, nous rentrons.

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