vendredi 6 mai 2016

Bali, région d'Ubud

Dimanche 1 Mai

Nous quittons notre hôtel de Denpasar vers 11 heures pour la ville de Sanur dans notre voiture de location. Bon ok, c’est un peu joueur la voiture de loc dans un pays asiatique mais le scooter était pour nous pas du tout envisageable et nous voulions être libre de nos propres mouvements sans avoir constamment un guide à nos trousses. Fred comprend vite le système et nous parvenons à trouver notre place dans une anarchie routière la plus totale au beau milieu de milliers de scooters, de chiens errants, des gravats et sur des routes plus qu’étroites… Bon Fred a tout de même une petite longueur d’avance, à savoir la conduite à gauche, qu’il maitrise parfaitement maintenant (d’ailleurs il va falloir se réhabituer à la conduite à droite après ! ) Nous nous arrêtons donc à Sanur pour manger le fameux « Babi Guling ». C’est un cochon de lait rôti à la broche, farci de piments émincés, d’ail finement coupé, et d’épices en tout genre. Le plat se décompose ainsi : du riz, des légumes, un peu de soupe, qui accompagnent de la viande, de la peau craquante, des abas frits, du jus de cuisson, un petit bout de boudin et de saucisse et enfin du gras. Et oui, « dans le cochon tout est bon » ! Ce plat est le symbole de l’identité insulaire, de la « résistance culturelle », dont l’objet consiste à se démarquer de l’océan Musulman qui l’entoure. Car il faut savoir que les 17500 îles de l’Indonésie sont pour la majorité musulmanes, seule l’île de Bali se démarque en étant hindouiste. Nous mangeons ce plat plus que complet (et plus qu’épicé) pour 2 euros par personne. Même le plat des filles qui était censé être « no spicy » l’est beaucoup… Ne parlons pas du notre, nous avons la bouche « tout feu tout flamme » lorsque nous sortons de là ! Toutefois, c’était très bon, il va juste falloir que l’on s’habitue à cette nouvelle alimentation très épicée !!! Une fois le repas terminé nous nous mettons en route pour Ubud. Là, un superbe hôtel nous attend… Si les repas sont très bon marché, les beaux hôtel aussi ! Pour une qualité équivalente à un quatre étoiles chez nous, ici nous payons moins de cinquante euros la nuit à 5, avec le petit déjeuner ! Cela nous change beaucoup du coût de vie que nous avons connu en Argentine, en Nouvelle Zélande et en Australie. Cela rajouté aux paysages luxuriants et au climat chaud et humide c’est un dépaysement total ! Chose nouvelle pour nous aussi : les offrandes ou plus exactement les « Segehans ». Elles sont partout, par terre aux entrées des magasins, des restaurants, des cafés, des hôtels, des maisons… ou en l’air sur des petits monuments prévus à cette effet… Elles se présentent sous la forme de petits paniers en feuilles de palmiers et contiennent toutes sortes de choses. C’est un rituel quotidien essentiel à la vie religieuse des Balinais, le plus souvent effectué par les femmes. Elles y versent du bout des doigts des gouttes d'eau bénite et récitent les prières malgré le bruit, les piétons, la circulation… Et c’est pour nous un exercice permanent que d'éviter de les piétiner car ces offrandes imposent immanquablement le respect. En effet, on ne comprenait pas pourquoi certaines était posée au sol et finissait forcement par être piétinée… C’est en faisant quelques recherches, que nous avons compris. Si les balinais rendent hommage aux Dieux ou aux ancêtres avec ces offrandes placées en hauteur, il ne faut pas oublier les démons ! C'est à leur attention qu’ils en déposent sur le sol. Les paniers destinés aux Dieux sont remplis de pétales de fleurs, de riz, de nourriture sucrée, elles sont aspergées d'eau bénite en des gestes magnifiques et codifiés, puis on y ajoute un bâtonnet d'encens qu'on allume. La fumée permet aux offrandes de monter pour atteindre ses destinataires. Les paniers d'offrandes destinées aux démons sont remplis de choses souvent moins délicates car les démons sont avant tout « voraces » et ne distinguent pas vraiment les bonnes choses des mauvaises, aux contraires des Dieux qui sont très raffinés ! C’est pourquoi on a même vu des cigarettes dans les offrandes des démons… A priori si l’on piétine l’offrande sans le vouloir ce n'est pas très important, c'est l'acte de déposer l'offrande qui compte, ensuite, que les chiens et les fourmis s'en nourrissent, ou que le vent les éparpille n'a plus d'importance. Les offrandes seront balayées le lendemain matin et remplacées par d'autres. Une fois installé, nous ressortons en ville pour nous balader. Nous commençons notre visite par le Palace et nous finissons par le marché. Nous ne rentrons pas trop tard car nous sommes tous fatigués, c’est très surement dû à la chaleur humide écrasante dont on a plus l’habitude. Nous décidons donc de rentrer manger à l’hôtel. Toujours est-il que le peu que nous avons vu de cette île aujourd’hui nous plait beaucoup, elle est très accueillante et ses habitants sont d’une extreme gentillesse…

Lundi 2 Mai

Comme l’hôtel que nous avons choisi nous plait beaucoup, nous décidons d’y réserver une nuit de plus. Nous sortons d’Ubud à la recherche d’un peu de calme, et nous partons en direction du lac de Danau Batur et de son volcan le Gurung Batur. Ce volcan est constitué de deux caldeiras dans lesquelles deux nouveaux cratères ont vu le jour. En arrivant là bas, de nombreux rabatteurs en scooters veulent nous faire visiter les lieux, mais prévenu par le Lonely, nous les ignorons… Nous avançons jusqu’à ne plus pouvoir, sur le pourtour du lac. Le paysage est superbe et nous avons une vue imprenable sur le volcan. comme les filles ont faim, nous rebroussons chemin et nous nous arrêtons à Bangli dans l’espoir de trouver un petit restaurant ou un petit marché où manger. Rien ne nous donne vraiment envie, nous achetons donc quelques gâteaux à l’aveugle sur un stand et continuons la route jusqu’à Gianyar. Là nous trouvons un marché avec plein de petites roulottes qui vendent du « Babi Guling » nous en choisissons une dont les plats sont couverts par des linges (ce qui évitera un assaisonnement à la crotte de mouche) et nous nous attablons en mangeant de nouveau ce plat traditionnel que nous trouvons encore meilleur qu’hier. Une fois terminé nous rentrons et tandis que les filles vont à la piscine avec Fred, je vais me faire faire une petite séance de pédicure. Là aussi, les prix sont beaucoup moins chers qu’en France donc je ne me prive pas de ce petit plaisir ! Pour terminer cette journée en beauté nous allons assister à un spectacle de danse « Legong » à côté de l’Ubud Palace et en chemin nous accrochons sans aucune gravité deux filles sur un scooter qui sortent sans regarder d’un parking. Le soucis avec ces gens c’est qu’ils croient qu’ils sont seuls au monde sur les routes… Par chance aucun dégat, ni d’un côté ni de l’autre. nous trouvons ensuite à nous garer dans la ville, ce qui n’est pas une mince affaire et nous arrivons à l’Ubud Palace vers 19 h. La salle est déjà pleine à craquer, et alors que nous trouvons une place de choix sur un promontoire, les derniers sont carrément installés sur la scène ! Le problème c’est qu’ils vendent plus de places que ce qu’il y en a réellement. Dans la danse classique balinaise, le « Legong » est considéré comme exprimant la quintessence de la féminité et de la grâce. Les danseuses portent de luxueux costumes dorés et des coiffures garnies de fleurs et manipulent des éventails. Elles sont accompagnées d'une musique exécutée par un Gamelan. Le Legong obéit à des règles très précises qui imposent des gestes précis et déterminent le mouvement du visage, la position des mains, des doigts et la position des hanches. Il s’agit en fait d’une pièce de théâtre dansé et tandis qu’il n’est pas parlé les danseurs de part l’expression de leur visage et le positionnement de leur mains et de leurs doigts, doivent faire comprendre ce qu’il se passe. Les costumes sont luxueux et d’une beauté très raffinée. Angelina et Lily-Rose aiment beaucoup et sont très attentives d’autant que le spectacle n’est ni trop long ni trop court. Perle est tellement fatiguée qu’elle finit par s’endormir bien que la musique « lui casse les oreilles » ! Nous allons ensuite manger un bout et nous rentrons faire une nuit qui promet d’être bonne !

Mardi 3 Mai

Aujourd’hui, avant de quitter Ubud et après beaucoup d’hésitation, nous faisons une halte à la Monkey forest. Cet endroit nous rebutait un peu car nous avions lu sur le site d’une famille qui fait le tour du monde que la mère s’y était faite mordre par un singe et qu’elle avait du aller d’urgence à l’hôpital pour que l’on lui administre un anti rage au cas où… Vu le prix dérisoire de l’entrée, nous y allons tout de même en se disant que si l’on ressent un quelconque danger, on s’en ira et qu’on aura pas perdu grand chose. On part donc sans sac, ni lunettes de soleil et on n’achète aucune nourriture à leur donner, cela évitera qu’ils nous approchent. Les filles restent collées a nous car on les a bien mises en garde. On remarque que le personnel du parc porte des frondes pour intimider les singes agressifs et afin d'intervenir rapidement en cas de soucis. Cela est tout de même moyennement rassurant… Finalement on ne regrette pas de s’y être arrêté car cet endroit, de part sa végétation luxuriante et la relation qu’il y a entre une maman singe est son bébé sont très beau à voir. Les singes sont partout et nous sommes très attentif car certains singes sont effectivement un peu plus nerveux que d’autre et ont tendance à courser les visiteurs… C’est justement ce qui arrive à Perle, alors que l’on s’apprête à sortir du parc. Mais bon plus de peur que de mal, on la rattrape au vol et Fred le chasse. Ils ont tellement l’habitude de voir du monde qu’ils n’ont plus peur de rien… On en voit même un avec un gros « porte monnaie » et un autre en train de boire de la crème solaire directement au tube qu’il a volé… ! Cela nous fait bien rire d’ailleurs car il a l’air de se régaler ! Protection solaire assurée !!! Nous allons ensuite manger et nous nous mettons en route pour Sidemen à une heure de là. En quête d’un peu de calme, nous respirons enfin lorsque nous sortons de tout ce brouhaha et que nous arrivons dans les campagnes où les rizières en terrasses s’étendent à perte de vue. L’hôtel où nous arrivons est encore plus beau que le précédent et alors que nous n’avions réservé qu’une nuit avant d’arriver, nous en réservons deux supplémentaires tellement l’endroit nous plait. Cette journée se termine par des plongeons des filles dans la piscine, les premiers d’une longue série !

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