samedi 21 novembre 2015

Pérou, Nasca


Samedi 14 Novembre

Nous arrivons à 7h30 à l’aéroport de l’île de Baltra. Nous atterrissons à Quito à 12h30. Comme notre correspondance pour Lima n’est qu’à 20h30 et que nous n’avons pas nos bagages à récupérer, nous décidons d’aller au centre historique de Quito qui est à une heure de taxi de là. Nous allons manger dans un super petit restaurant et nous nous promenons un peu. Cet endroit est bondé de monde et très vivant, d’autant qu’aujourd’hui c’est samedi. Le peu que nous voyons de cette ville nous permet de penser qu’elle doit valoir le détour. A 17h00, il est temps de retourner à l’aéroport. Nous prenons notre avion et nous arrivons à Lima à 22h30. Le taxi qui nous charge confond l’avenue où nous devons aller avec une autre, car notre adresse AirBnB n’est pas précise , du coup nous avons encore droit à 20 minutes de taxi en plus. Finalement on arrive dans le bon quartier, il est presque 1 heure du matin. Nous comprenons rapidement qu’il ne sera pas bon d’y trainer la nuit, ce que nous confirme le taxi (sauf si on veut se reconvertir dans le trafic de drogue !). Par chance notre appartement se situe côté plage, et il se trouve dans un immeuble flambant neuf avec un gardien dans le hall d’entrée. Belle surprise en arrivant dans l’appart, il est super moderne. On a un micro-onde, une machine à laver (le kif suprême), des torchons (depuis que nous sommes partis nous n’en avons quasiment jamais eu dans les appart de location), de l’eau chaude et une WIFI qui fonctionne à plein régime. C’est le grand luxe !

Dimanche 15 Novembre

Nous ne faisons pas grand chose de notre journée si ce n’est un bon shoot à la wifi !!! Le quartier ne nous donne pas trop envie d’aller nous y promener, et Lima avec son atmosphère maussade n’est pas trop engageante non plus… Nous en profitons donc pour nous poser un peu et surtout pour finir de réserver les logements et les bus pour les quinze jours à venir. 

Lundi 16 Novembre

On quitte notre appartement à 6h00 du matin et nous arrivons de justesse à 7h10 à la gare routière pour un départ 20 minutes après. Nous ne pensions pas qu’à cette heure-ci il y ait autant de monde sur la route. En plus nous perdons encore du temps pour faire de la monnaie pour payer le taxi (car ce dernier n’en a pas) et il faut également que nous fassions imprimer nos billet, réservé par internet. Nous montons juste à l’heure dans le bus. Nous avons choisi la compagnie Cruz Del Sur, car elle a une bonne réputation, ses bus sont récents, et très confortables. Pendant 7h00 nous traversons le désert de la côte péruvienne qui nous fait étrangement penser à celui de Death Valley (en moins chaud). Nous arrivons à Nasca sous un soleil de plomb. Il fait très chaud. Julio le guide de l’hôtel vient nous chercher. Après avoir déposé nos affaires, nous réservons notre avion auprès de l’hôtel pour aller survoler les lignes de Nasca le lendemain matin et partons manger, il est 17 heures. Nous rentrons vers 19 h et comme il nous reste encore un semblant d’énergie, nous faisons faire l’école aux filles.

Mardi 17 Novembre

Pour voir les géoglyphes de Nasca, deux solutions s’offrent à nous : il y a la possibilité d’en voir deux depuis un mirador en bordure de route, ou de les survoler en avion et d’apprécier l’envergure de tous ce fabuleux et étrange travail.  Après une petite hésitation quant au survol des lignes, nous nous sommes dit qu’il serait vraiment dommage d’être là et de ne pas pouvoir les admirer du ciel. Depuis le dernier accident de 2010, les normes au niveau des compagnies aériennes ont été réévaluées. Elles sont désormais beaucoup moins nombreuses et les prix sont fixes, ce qui permet aux quelques compagnies restantes de ne plus tirer sur les prix pour être compétitifs et donc d’assurer un maximum de sécurité aux passagers. Nous avons choisi de faire ce vol sur un petit Cesna de 6 places uniquement, car nous voulons être sûr de ne pas être gênés par d’autres passagers pour voir les lignes et faire des photos. Nous partons pour le petit aérodrome de Nasca à 10 heures. Dire que nous sommes sur le point de monter dans ce « fameux » Cesna, dont mon père nous parle toujours lorsqu’il se remémore l’Afrique ! Ce survol est vraiment magique, et pas trop éprouvant finalement. Il nous permet vraiment d’apprécier ces mystérieux géoglyphes dont certains font plusieurs centaines de mètres d’un seul coup d’oeil.  Après 40 minutes de vol nous atterrissons, content d’avoir fait ce choix. Nous partons ensuite manger un bout avant d’aller visiter le cimetière de Chauchilla avec Julio. En route nous traversons de nombreuses cultures de figuiers de barbarie. Notre guide nous explique que ce n’est pas pour les fruits mais pour la cochenille qui s’y développe facilement. En effet on y injecte la maladie, elle s’y répand et on la récolte ensuite car c’est un pigment rouge très puissant qui sert à teinter le textile. Nous arrivons au cimetière par une piste. Ce dernier est situé au beau milieu de nulle part, sur ce sol lunaire de la région et il abrite des tombes de la culture pré-inca Icachincha, bâtie avec de grandes briques de terre cuite. Le cimetière renferme de véritables momies. Sur le sentier nous marchons sur des débris d’ossements, de tissus anciens, de cordelettes funéraires et de coton de ce qui reste des momies, il y en a de partout ! Quel gâchis ! En effet, un grand nombre de tombes ont été pillées et les pilleurs, en ôtant les tissus précieux, les bijoux et les poteries d’offrandes, ont fortement endommagé les momies et les ont dispersées sur le terrain. Il n’y en a plus qu’une quinzaine qui sont en parfait état et qui ont été remis dans leurs tombes. Peut être d’autre encore mais qui n’ont pas été découverte. Ce qui est surprenant, c’est que les fosses et les momies n’ont pour protection qu’une sorte de tonnelle pour le soleil et un muret en pierre montés sur le côté qui reçoit le plus de vent. Rien d’autre ! Malgré tout, les momies intactes, sont encore bien conservées, et ont encore pour la plupart des cheveux et de la peau. La visite est très intéressante, même si la vue des momies est un peu impressionnante pour les filles. Nous allons ensuite voir un atelier de tissage, où justement on utilise des colorants naturels pour teinter la laine. En rentrant nous réservons pour le lendemain une excursion dans le désert en buggy car d’après Julio, notre guide, c’est « mucho adrénaline »!

Mercredi 18

Après une matinée réservée à l’école, un buggy de quinze places, vient nous chercher à l’hôtel à 14h. Nous allons aller chercher le restant des passagers et nous nous dirigeons vers le désert de Cahuachi à la sortie de la ville. Fred prend place sur un des sièges à côté du conducteur, avec les filles nous occupons les quatre places juste derrière. Les deux autres rangées de quatre places sont occupées par 8 autres passagers. Trois autres buggys font la sortie avec nous. Nous sommes tous bien attachés avec des harnais et on nous équipe de lunettes de soleil qui couvre le côté des yeux. Cela amuse beaucoup tout le monde d’être dans ce drôle d’engin (même si les lunettes de soleil ne sont pas assez « fashion » pour Lily-Rose et Angélina). Nous faisons une première halte pour voir un  superbe aqueduc pré-inca. Et c’est ensuite à une vitesse folle, que nous partons sur les pistes du désert. Les filles adorent, car le conducteur roule à fond sur une piste pleine de bosses ! Pour moi c’est déjà bien « mucho adrénaline ». Nous nous arrêtons ensuite voir des pyramides pré-inca, qui étaient un lieu de cérémonies et de sacrifices et faisons une dernière halte pour voir une momie en bordure de route. Quelques kilomètres plus loin, c’est incroyable nous arrivons dans un véritable désert de sable avec des gigantesques dunes. On se croirait dans le Sahara. Tout les conducteurs s’arrêtent pour dégonfler les pneus des engins afin de pouvoir gravir l’énorme dune qui nous fait face. Nous arrivons tranquillement sur l’arête de la dune. Alors que les autres buggy font une halte et que tout le monde en descend, notre conducteur qui n’a pas coupé le moteur, se retourne vers nous en nous demandant si tout le monde est bien attaché. Euh oui… pourquoi??? Sans nous prévenir, il part a fond et se met à dévaler la dune. Pendant peut-être 10 minutes, le buggy joue des montagnes russes avec les dunes. C’est à ce moment que je comprend la signification réelle du « mucho adrénaline ». Je suis au bord du gouffre alors que les filles sont éclatées de rire (enfin Angélina surtout parce que Lily-rose et Perle ont un avis mitigé sur la question, elles ne savent pas si elles doivent rire ou pleurer) Quant à Fred, il est aux premières loges ce qui lui permet de vivre l’instant à fond, il s’éclate ! Moi qui ne suis pas du tout fan des manèges à sensations, j’en prend pour mon grade, et j’ai l’impression que l’on va y laisser notre vie… En plus les dunes sont vraiment énormes et à des moments on se retrouve presque à la verticale pour les dévaler ! Ce qui me fait le plus peur c’est lorsque l’on prend les dunes de travers car j’ai vraiment l’impression que le buggy va se retourner… Tout le monde hurle et rigole en même temps. De temps en temps le conducteur se retourne pour voir si on en veut encore, un peu comme dans un manège de fête foraine. Lorsque cela s’arrête enfin, je dois avouer que même si j’ai eu très peur, et je ne renouvellerai sans doute pas cette expérience, je suis quand même contente d’avoir pu la vivre !  Ce tour du monde nous permet vraiment de faire des choses extraordinaires. Pour clôturer cette journée en beauté, le conducteur nous sort des planches de sandboard ! Après les avoir fartée, nous pouvons descendre la gigantesque dunes sur laquelle nous nous trouvons de la manière dont nous le souhaitons. Pour commencer tout le monde fait une première descente assis, comme sur une luge (sauf moi et les filles qui trouvons que la dune est beaucoup trop haute). Fred adore, même s’il n’y a pas de remontée mécanique ! Avec les filles on préfère se mettre à mi parcours pour faire notre première descente. Fred fait ensuite une descente couché sur le ventre et debout comme sur un snowboard. La remontée de la dune est terrible ! On reste là presqu’une heure à jouer comme des enfants dans le sable ! C’est une super journée qui s’achève…

jeudi 19 Novembre

Maintenant que nous avons vu les lignes du ciel, nous partons jusqu’au mirador pour les voir de plus près et nous pouvons alors mieux comprendre la manière dont elles ont été réalisées. Ce travail est extraordinaire. Nous partons au musée Maria Reiche, une mathématicienne qui a consacré sa vie à l’étude et à l’interprétation de ces lignes. Cette visite est très intéressante et le plus drôle c’est que cette femme avait une malformation de naissance et n’avait que 9 doigts, tout comme le géoglyphe de la grenouille ou celui du singe. En rentrant nous mangeons un morceau chez Pollo rico (un restaurant dont la spécialité est le poulet rôti et dans lequel nous avons élu domicile) puis nous rentrons à l’hôtel regrouper nos affaires car ce soir nous quitterons Nasca pour rejoindre Cusco… 14 heures de bus nous attendent !

2 commentaires:

  1. On avait hésité sur l'arrêt à Nazca, qu'on a écarté. Je regrette un peu du coup, pas tant pour l'avion que pour le buggy et le ski dans les dunes. Ouahhh quel pied ça a du être. Pas de vidéo ?
    Bon courage pour vos 14h de bus.
    Mathieu

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  2. de sacrés frissons ce buggy !! tout y est une fois de plus parfaitement raconté, très interessant et passionnant ... une fois de plus BRAVO pour ce talent de narratrice ... vite la suite ...

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