dimanche 15 novembre 2015

Archipel des Galapagos, San Cristobal

Dimanche 8 Novembre

Nous partons à la Fondation Darwin, une organisation scientifique internationale à but non lucratif qui oeuvre depuis 50 ans à la conservation des îles des Galapagos. Cette fondation est constituée de bénévoles, et sa mission est de fournir connaissances et assistance grâce à la recherche scientifique, d’assurer la conservation de l’environnement ainsi que la biodiversité sur les îles. Aujourd’hui, c’est dimanche, malheureusement le bâtiment principal est fermé. Le parc, lui reste en partie accessible. Nous pouvons y voir quelques tortues et quelques iguanes terrestres ainsi que les plantes essentielles à l’écosystème de l’archipel. Il est vrai que pour le moment, nous avons vu une quantité incroyable d’iguanes marines, mais pas d’iguanes terrestres. La raison est qu’ici, l’espèce est en voie d’extinction. Après une petite visite des extérieurs de la fondation nous partons à la petite plage de la Estaciòn. Aujourd’hui le minuscule banc de sable est bondé de monde. C'est le week end et vu que cette plage est la plus proche du centre ville, c’est le rendez vous hebdomadaire des locaux. Nous y restons un petit peu et retournons en ville à la recherche d’une croisière. Après avoir fait le tour des agences, nous décidons de faire une excursion d’un jour en bateau afin de visiter une autre île.  Mathieu, Sandrine et leurs trois enfants (une famille qui fait également un tour du monde et qui a un peu de d’avance sur nous en Amérique du sud) ont eu le mal de mer lors de leur croisière de 3 jours dans l’archipel. Nous nous sommes donc dit, qu’une excursion d’une journée serait suffisante. Nous choisissons l’île de « San Cristobal » car elle n’est qu’à deux heures de Santa Cruz et que nous aurons plus de chance d’y voir des fous aux pieds bleus (que je n’ai pas eu le temps de photographier lors de notre arrivée à l’aéroport sur l’île de Baltra ), des frégates et des lions de mer.

lundi 9 Novembre

Nous partons en taxi à la plage de Garapatero qui est à 20 minutes de Santa Cruz. Dix minutes de marche et nous arrivons sur ce petit bout de paradis quasi désert. Là encore du sable blanc et une eau turquoise, mais, je vous assure, on ne s’en lasse pas ! Nous trouvons une petite anse abritée par des rochers et de la mangrove car il y a pas mal de vent et de vagues. Le temps se couvre un peu mais la chaleur est toujours au rendez-vous. Au bout d’un demi-heure nous sommes obligés de retourner sur le grand banc de sable principal car la marée monte de plus en plus et nous avons les pieds dans l’eau. Les filles préfèrent car elles peuvent aller jouer dans les vagues… Les pélicans s’adonnent à leur passe temps favori, la pêche tandis que les iguanes font bronzette sur les rochers. Un peu plus loin, dans un étang, les flamants roses font de gracieuses figures. Vers 16 heures, profitant que la marée redescend, nous migrons de nouveau sur la petite anse abritée. Et là nous faisons une rencontre assez improbable, avec le responsable du site « La Fourmi Créative » (site internet de loisir créatif sur lequel avec ma meilleure amie nous commandions notre matériel de scrapbooking, quand nous avions encore le temps d’en faire !) et sa petite famille. Ils s’appèlent Nicolas et Cécile, et ont deux enfants de 4 et 6 ans. Nous avons la même agence de voyage, et quasiment le même parcours aux même dates ! C’est quand même incroyable car chacun d’entre nous, avons crée notre voyage de toutes pièces. La seule différence c’est qu’eux, ont toujours leurs deux entreprises (Un Mr Bricolage et le site de loisirs créatif, qu’ils gèrent à distance). Nous nous donnons rendez-vous le soi même pour manger un bout dans la rue des kiosques. A 17 heures, Luiz, notre taxi revient nous chercher et nous rentrons nous préparer pour le repas. A 19 heures nous rejoignons Nicolas, Cécile, Armance et Gaspar.
 Au début les enfants font les timides (logique) mais cela leur passe bien rapidement. Trop content d’avoir des copains qui parlent la même langue et avec qui, ils peuvent vraiment communiquer ! Durant cette soirée nous sympathisons et nous échangeons tout pleins d’anecdotes.. C’est bien de pouvoir comparer notre expérience avec d’autres personnes qui ont le même profil que nous. Nicolas et Cécile en profitent pour nous raconter leur sortie en mer de la veille sur l’île d’Isabella. Tout comme Mathieu et Sandrine ils ont été malade, en plus ils sont tombés en panne d’essence en pleine mer et sont restés bloqués 2 heures en attendant qu’un autre bateau les ravitaille… A priori la mer au large est bien déchainée. Je me prépare psychologiquement. Mieux vaut prévenir que guérir, je décide d’attaquer la cocculine dès ce soir sachant que depuis toute petite, je crains ne serais-ce que les virages en voiture. Demain, j’ai un peu peur d’y laisser des plumes… Rendez vous à 6h30 à l’agence pour un départ à 7 heures.

Mardi 10 Novembre

Pourquoi ?!! C’est réellement la question que je me pose ce matin alors que nous venons de quitter le petit port de Santa Cruz dans la petite vedette de 25 places… Une dizaine de minutes après être sorti du port, la mer est démontée. Cette vedette me semble alors minuscule comparé à la taille des vagues. En plus il n’y a pas de fenêtre, la vedette est uniquement ouverte à l’arrière. Cela s’annonce mal. A notre grand regret, Lily, ne sera jamais une grande navigatrice, elle n'a pas le pied marin et ouvre le bal : malgré la cocculine, elle abandonne son petit déjeuner dans des petits sacs à vomi à cinq reprises (d’autres passagers en feront tout autant). Perle est pétrifiée de peur (mais pas malade). Angelina elle, elle adore car elle à l’impression que nous sommes sur les montagnes russes. Fred tente de me rassurer en me disant qu’on ne risque rien pendant que je ne lâche pas des yeux l’horizon (pas très fraiche, mais pas malade). Ce qui me rassure c’est que certains locaux semblent très zen, et dorment ou rigolent en regardant les autres vomir. Juste envie sur l’instant de leur tordre le cou ainsi qu’à ces satanés oiseaux. Cela n’aurait-il pas été plus simple qu'ils volent jusqu’à notre île avec leur petites ailes et leur papattes bleues? Au bout d’une heure, nous commençons à prendre l’habitude d’être secoué dans tout les sens et Perle nous dit même que c’est rigolo car on dirait que le bateau saute, décolle ou s’envole (ce qui est vrai, il décolle vraiment, et nos cervicales n’apprécient pas trop ça d’ailleurs…)
Arrivée sur l’île et délivrance pour Lily. Il est 9h30, nous devrons être de retour à 14h30 à l’embarcadère. Nous allons re-remplir l’estomac de Lily Rose et le notre par la même occasion en avalant rapidement un sandwich puis nous prenons un taxi, à la recherche des pious-pious… Nous faisons un premier arrêt pour voir « la lagune El Junco» , lac qui s’est formé dans le cratère d’un volcan inactif. Au grand regret des filles, il faut que nous montions de nombreuses marches pour l’atteindre. La vue d’en haut est merveilleuse, malgré le temps couvert. De nombreux oiseaux survolent ce lac. De temps à autre quelques Frégates viennent y rincer l’eau salée de leurs ailes, mais malheureusement aujourd’hui, nous n’avons pas le privilège d’en voir… Nous redescendons et partons voir une réserve de tortues géantes. Pour finir nous allons à Puerto Chino. La rude traversée en mer prend alors tout son sens. Nous arrivons sur une plage où des dizaines de lions de mer ont élu domicile, c’est trop beau ! Des familles entières. Des femelles enlacées avec leurs bébés et des mâles prêt à les protéger. Si on les approche trop, ils nous font vite déguerpir ! Le taxi, qui du coup nous sert de guide, nous fait ensuite gravir les rochers et au bout de la petite falaise, la récompense suprême : deux fous au pieds bleus, que nous manquons pas de photographier sur toutes les coutures !  Nous redescendons car il est l’heure de rentrer et même si les frégates n’étaient pas au rendez vous aujourd’hui, il n’en reste pas moins que cette sortie aura été magique. Nous voilà de retour sur l’embarcadère. Avant chaque embarquement, tous les sacs sont minutieusement fouillés. car les conditions sanitaires sont très strictes sur toutes les îles. En effet, au cours des vingts dernières années, il y a eu une augmentation croissante du nombre de visiteurs et donc de marchandises, de bateaux et d’avions. Cela a augmenté le risque d’arrivée, de propagation et d’établissement de certaines espèces exotiques envahissantes et potentiellement dangereuses pour la biodiversité. De plus, la mobilité inter-îles accentue ce risque, c’est pourquoi, dès que l’on pose le pied sur une île, tous nos sacs sont fouillés afin de voir si l’on ne transporte pas, par mégarde, fruits, légumes ou tout autres végétaux dont les éventuelles bactéries, pourraient fragiliser l’écosystème. On nous demande même d’épousseter tout le sable sur nos chaussures. « Andy », notre bateau, arrive. On ne sait pas pourquoi, alors qu’il reste des places en bas, le capitaine nous fait monter tous les cinq dans sa petite cabine de navigation au dessus. Les filles sont trop contentes ! En haut, il y a juste une banquette où nous rentrons tout les cinq pile poil et le siège du capitaine. On est au grand air et on a la vue bien dégagée sur l’horizon. En plus, on aura pas a supporter le vomi des autres ! Je pense qu’en voyant que nous avions des enfants il a voulu leur faire plaisir. Elles peuvent prendre à tour de rôle les commandes, et Perle fière comme un « Bar-Tabac » se prend alors pour un vrai capitaine ! Là-haut, Lily-rose n’est pas malade, elle est fraiche à la rose. Malgré un départ un peu « houleux », cette journée aura été une franc succès !

Mercredi 11 Novembre

Après avoir fait l’école aux files, nous retournons faire une après-midi de farniente à la magnifique plage de Tortura Bay.

Jeudi 12 Novembre

Cette fois-ci nous prenons une excursion mais sur la baie attenante au port de Puerto Ayora. Il s’agit du « Tour de Bahia ». Nous partons dans une toute petite embarcation. En sortant du port, surprise, trois Fous aux pieds bleus sont en train de guetter leur repas frétiller dans l’eau ! Nous nous dirigeons à 10 minutes de là, vers El Canal del Amor (un petit canal aux eaux turquoises) et nous marchons 1 kilomètre pour atteindre la Playa de los Perros (une petite plage où crabes, lions de mer et iguanes cohabitent). Nous revenons ensuite sur nos pas et nous nous arrêtons au « Canal de Tiburones » un petit canal où vivent des dizaines de requins. Nous devinons leurs silhouettes à travers l’eau. Après être remontés sur le bateau et nous nous équipons de masques et de tubas pour aller faire du snorkeling dans la baie de Franklin. Fred et Angélina partent en premier. Instant magique pour eux car ils nagent avec des tortues géantes ! Du coup je les rejoins pendant qu’une des passagères surveille Lily-rose, qui préfère rester sur le bateau et Perle. Après ça, le bateau nous dépose au début du sentier qui mène à Las Grietas, une gorge formée par le déplacement de la lave lors des éruptions volcaniques (notre guide s’empresse de nous y conduire et repart aussi sec voir le match Equateur/Uruguay au petit restaurant qui se trouve sur le trajet). C’est assez impressionnant car il y a beaucoup de profondeur et les parois sont très rapprochées. En plus c’est la fin d’après midi et il n’y a plus de soleil, ce qui rend l’endroit assez sombre. Fred va y faire quelques brasses, les filles y trempent leur pieds, quant à moi cette eau sombre ne m’inspire pas trop et je me contente d’immortaliser l’instant ! A cinq heure, il est temps de rentrer. Nous avons encore découvert un autre visage de cette île, qui décidément, recèle de véritables petits bijoux.

Vendredi 13 Novembre

Nous restons tranquilles afin d’organiser notre périple au Pérou, et ne sortons que pour aller manger. En tout début d’après midi, nous observons un long moment les nombreux pélicans et les trois fous aux pieds bleus (que nous avons vu hier) piquer du bec dans le port pour aller pêcher des poissons. Si ces derniers sont très maladroits sur la terre ferme, ils sont en revanche très habiles pour lorsqu’il qu’il s’agit de casser la croute ! En milieu d’après midi nous rentrons faire nos valises, demain nous tournerons la page et nous commencerons un nouveau chapitre : celui des merveilleuses cités d'or.

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