samedi 16 avril 2016

Australie, de Mimosa Rocks à Cape Otway

Samedi 9 avril 

Il fait grand beau ce matin et les filles insistent auprès de Fred pour aller courir avec lui sur la plage. Il les réveille donc de bonne heure et il partent tous les trois faire un footing… Ils font ensemble 3,5 kms et tandis que Fred lui continue seul, elles rentrent, fières d’elles. Une fois que tout le monde est là, nous faisons encore un petit déjeuner face à l’océan fort sympathique ! Les filles font des cabanes et jouent sur le sable et nous, nous profitons comme il se doit de ce moment de tranquillité. Nous restons dans ce petit coin de paradis jusqu’à l’heure du repas, nous grignotons un bout puis nous reprenons la route direction Mallacoota où nous y arrivons en fin d’après midi. Tout fraichement installés dans notre camping nous faisons la rencontre avec notre premier koala mais il fait sombre ce qui ne me permet pas de le prendre en photo. Un français né en Australie nous rejoint et nous dit qu’il n’avait jamais vu de koala à l’état sauvage, c’est donc la première fois pour lui aussi. A priori ces petites boules de poil sont très difficiles à voir car elles ne sortent que la nuit, le jour elles dorment, perchées dans les arbres. Ce soir les filles s’endorment en rêvant que la petite peluche vivante est avec elles… 

Dimanche 10 avril 

C’est vers les 11 heures que nous quittons notre camping. La route que nous empruntons est bordée par le parc national Croajingolong d’une part et par celui de Southeast Forest d’autre part. Les eucalyptus s’y étendent à perte de vue. Il y a un grand nombre de kangourous écrasés au bord de la route. Il faut dire que pour les australiens c’est un fléau car ils se reproduisent très vite et qu’ils provoquent beaucoup d’accidents en traversant les routes. Nous roulons une bonne partie de l’après midi et c’est à « Paradise Beach » que nous élisons domicile pour la nuit sur une aire de stationnement autorisée. 

Lundi 11 avril 

C’est vers midi nous arrivons dans la petite ville de Foster qui est à l’entrée du « Wilsons Promontory National Park ». Nous y mangeons un bon fish and ships après quoi nous allons sillonner la route du parc. Là, des forêts et plages d’exceptions s’offrent à nous mais elles sont un peu ternies par la pluie et la fraicheur qui s’est installée. Nous allons jusqu’au bout du parc puis nous rebroussons chemin car demain la pluie est également annoncée et on ne pourra donc pas profiter de ses beaux paysages. Après avoir fait un arrêt dans une ville pour connecter notre bloc wifi nous roulons encore quelques kilomètres pour atteindre Phillip Island, île bien connue des amateurs de moto, car c’est là que tous les grands prix d’Australie ont lieu. Nous trouvons un parking au bord d’une plage et nous y restons pour passer la nuit. 

Mardi 12 avril 

Au programme aujourd’hui le circuit « Phillip Island ». Fred est nostalgique car cela lui rappelle à Fred ses heures de cassettes vidéos « Grand Prix » enregistrées, qu’il ingurgitait étant ado. Nous restons là une demi heure à regarder tourner des particuliers et ensuite les membres de la famille Bruno se mettent au défi sur un circuit éléctrique. The winner is Lily-Rose et cela tombe bien car c’est la mauvaise perdante de la famille ! Les filles se mettent ensuite au travail alors que nous reprenons la route. On arrive à bout du programme de maths CE1 et CM2. Nous allons en profiter d’être un peu en avance, pour faire des révisions, travailler un peu plus le Français et essayer de faire nos « fiches pays ». Nous arrivons à St Kilda, en milieu d’après midi, un quartier de Melbourne en front de mer et nous allons nous dégourdir les jambes dans une de ses rues commerçantes avant que les magasins ne ferment (car en Australie, les commerces ferment très tôt, à 17 heures, les australiens dînent très tôt également, vers 17h30 et je pense qu’à 19 h tout le monde dort !). Cette halte marque le point final de notre journée. 

Mercredi 13 avril 

Ce matin ayant besoin d’un petit moment « avec rien que moi même », je vais m’acheter une robe que j’avais repéré la veille dans une petite boutique (bien vintage comme je les aime et bien « tapisserie » pour faire plaisir à mon petit Pascal Perchoc). Pendant ce temps, Fred fait travailler les filles. Nous partons ensuite dans le centre Melbourne, à la recherche d’un H&M pour habiller les filles à leur tour car leurs vêtements n’ont plus de vie. Le problème c’est que nos deux nénettes peuvent passer beaucoup de temps dans un H&M et en effet il est déjà 14 heures lorsque l’on sort du magasin… Nous mangeons donc des sushis sur le pouce car nous avons encore de la route à faire avant d’arriver à Torquay, notre objectif de la soirée… C’est là que débute la « Great Ocean Road », considérée comme une des plus belle route pittoresque au monde (du moins par le comité touristique d’Australie !). Cette dernière fut construite à la main, par quelques 3000 soldats revenus de la Grande Guerre car à l’époque cette rude côte de l’Etat du Victoria n’était accessible que par la mer. Les travaux commencèrent en 1919. Les travailleurs avaient pour seuls outils des explosifs, des pelles, des pioches et des brouettes. Le travail était difficile et dangereux et quelqu’uns y perdirent la vie… Ils vivaient dans des camps proches du chantier où ils avaient tout de même accès à quelques distractions telles que des pianos, des gramophones, des journaux et des magazines. De plus, en 1924, le bateau à vapeur nommé Casino s'échoua près de Cape Patton après avoir touché un récif, l'obligeant à jeter à la mer 500 barils de bière et 120 caisses de spiritueux. Les travailleurs récupérèrent la marchandise, provoquant une pause imprévue de deux semaines ! Les travaux s’achevèrent en 1932, laissant place à cette route chargée d’histoire que nous emprunterons demain…

Jeudi 14 avril 

La matinée commence mal aujourd’hui… On est au bord du gouffre et je sens que Fred perd sérieusement patience avec le camper… Après la vitre de notre rétroviseur (qui s’est cassée en serrant un peu trop une cabine de péage sur le Harbourg Bridge de Sydney), après la vitre de notre gazinière (qui s’est cassée après qu’un bocal en verre soit tombé dessus), ce matin c’est la pompe à eau qui semble ne pas être en forme… Plus rien ne fonctionne, ni la douche, ni l’évier… Fred est quasiment certains que c’est un fusible et nous voilà donc parti à leur recherche. Au bout d’une heure, et après avoir retourné tout le camper, nous ne les avons toujours pas trouvé. Bien évidement nous n’avons pas le livret technique du camper non plus. Nous décidons donc d’aller à l’accueil du camping pour que quelqu’un appelle la compagnie de location afin qu’ils nous disent où ils se trouvent. Comme souvent dans ces cas là, personne ne répond et toutes les lignes sont occupées… On décide donc de prendre la route en espérant que l’on trouvera un garage ou un électricien. Avant de quitter la ville, on s’arrête tout de même à Bells beach, « the surfer paradise » et nous allons fouler le sable de la plage où a été tourné il y a une vingtaine d’année, la dernière scène du film « Point Break » avec Patrick Swayze et Keanu Reeves. C’est également là qu’à lieu la coupe du monde de surf et on comprend rapidement pourquoi lorsque l’on voit la déferlante de d’énormes vagues qui viennent terminer leur course à nos pieds. On continue notre chemin et malgré notre petit soucis mécanique, on prend le temps d’apprécier cette route qui on le confirme est magnifique. En chemin on fait un stop sur une petite plage où des centaines de monticules en galets ont été fait par des touristes probablement et qui du coup constitue une curiosité touristique ! En milieu d’après midi on trouve enfin un garagiste. La secrétaire est très efficace, elle parvient rapidement à avoir quelqu’un de chez Apollo au téléphone qui lui donne les premières directives, mais en vain. Elle rappelle donc et au bout d’une demi heure on réussi enfin à savoir où sont cachés ces satanés fusibles, ils sont derrière le cache en plastique des interrupteurs. On est sauvé, ce soir on aura de l’eau ! Nous décidons d’aller dans un camping qui s’appelle « Bimbi Park Under Koala » et il porte plus que bien son nom car rien que sur le chemin pour y aller on en voit 8 dans les arbres ! On est comblé et cela termine cette journée qui avait mal commencé, en beauté !

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