Dimanche 17 avril
Nous posons les pieds sur « Kangaroo Island », à Penneshaw plus exactement, aux alentours de 10 heures. Pour la petite histoire, cette île a été cartographiée en 1802 et 1803 par le Français Nicolas Baudin et son rival anglais, Matthew Flinders, la baptisa ainsi après un festin de kangourou avec son équipage. Pendant 3 jours, nous allons contourner l’île en partant par le nord-ouest. Nous prenons la direction d’American River où nous faisons une halte, dans un premier temps pour voir la petite colonie de pélicans qui borde la baie, puis pendant que les filles jouent au petit parc, avec Fred nous allons faire une petite ballade sur le sable. Comme il est 11h30 lorsque nous revenons et qu’il y a un bar à huîtres qui nous tend les bras, on en profite pour commander un plateau de coquillages et de poissons que nous dégustons sur une table de pique nique non loin de l’eau. Après cela on roule jusqu'à la principale ville de l’île, Kingscote, pour trouver une laundry et aller faire quelques courses. Sur la route nous apercevons un lac salé et nous nous y arrêtons car les jolies couleurs brique et blanche nous interpellent… C’est ensuite que piste d’une superbe couleur ocre s’offre à nous, direction le camping « The western river cove » où on se sera pas dérangé par les voisins, car il est désert…
Lundi 18 avril
Aujourd’hui c’est le Flinders Chase National Park qui se trouve à la pointe sud de l’île que nous partons explorer. La mise en bouche est une petite marche de 5 kms en quête d’ornithorynques, que nous ne voyons malheureusement pas car ils restent dans l’eau, mais les bulles qui remontent à la surface et les ondes qu’elles provoquent nous prouvent qu’ils sont bien là… La ballade en elle même est superbe et nous réussissons à voir de nombreux oiseaux ainsi qu’un koala de très près.
Nous empruntons ensuite les routes du parc pour atteindre les sites du phare du « Cape du Couedic », « d’Admirals Arch » et de « Remarkable Rocks » que l’on complète par un peu de marche pour les atteindre. « Remarkable Rocks » forme un assemblage impressionnant de rochers aux formes curieuses, en équilibre précaire, hauts perchés au-dessus des vagues de l’océan antarctique. Les filles adorent car il y a plein de « cachettes », de coins et de recoins. L’endroit porte bien son nom, il est vraiment remarquable. Après les 11 kms de marche que nous avons fait au total dans la journée nous avons tous les jambes en compote… Sur ce, bonne nuit !
Mardi 19 avril
La journée d’aujourd’hui débute par du « sand board » dans « Little Sahara ». Ce petit Sahara est situé au centre de l’île et il est constitué d’impressionnantes dunes de sable blanc entourées par le bush. C’est génial de dévaler ces immenses dunes, mais beaucoup moins de les remonter !!! Après deux heures de montées et de descentes on est tous « HS » ! Nous décidons ensuite de refaire un crochet par Kingscote, histoire de reconnecter notre bloc wifi. Nous nous garons tout près d’une aire de jeux, comme ça les filles peuvent profiter des derniers rayons de soleil. A cinq heures, de nombreuses personnes se dirigent vers la jetée. Curieux, Fred les suit. En fait ils vont tous vers « l’attraction de la soirée » qui est un pêcheur qui déverse des restes de poissons par caisses entières aux pélicans. Le temps que Fred revienne nous chercher, nous arrivons un peu trop tard, et si nous n’avons pas vu le clou du spectacle, les pélicans sont toujours là et nous restons quelques minutes à les observer. Nous décidons ensuite de faire la soixantaine de kilomètres qui nous séparent de Penneshaw où se trouve l’embarcadère du ferry pour pouvoir être sur place demain car nous quitterons l’île. Nous roulons donc de nuit et avec beaucoup de précaution car ce soir on a l’impression que tous les animaux de la forêt se sont donnés rendez vous sur la portion de route que nous empruntons. Nous ne dépassons pas les 50 kms/h car ici plus qu’ailleurs, nous avons vu une quantité impressionnante d’animaux morts, écrasés au bord de la route (ou des restes d’ossements), sans mentir, au moins 1 tous les kilomètres, un véritable carnage… Pour notre part, nous en épargnons au total 19 (échidnées, wallabies, rongeurs…) en train de traverser ou étant sur le point de l’être. En ce qui concerne les deux derniers wallabys, Fred a pillé, j’ai hurlé et cela c’est joué à quelques centimètres ! Lorsqu’ils sont éblouis par les phares, ils deviennent imprévisibles. Je ne suis pas certaine que le semi-remorque lancé à toute vitesse que nous avons croisé sur notre chemin, ait pris autant de précaution, vu le grand nombre d’animaux fraichement morts que nous croisons après son passage. Maintenant on comprend pourquoi la plupart des véhicules ici sont équipés de pare buffle. Nous ne voyons plus la fin de cette route et je suis tellement stressée que je me cramponne au tableau de bord, à l’affût du moindre mouvement d’herbe sur le bas côté… La végétation est très dense et à tout moment, un wallaby peut en sortir. Nous arrivons enfin à Penneshaw content de n’avoir écrasé aucun animal sur cette portion de route. Super ! ce soir nous n’aurons pas à manger du kangourou !
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