dimanche 29 novembre 2015

Pérou, le lac Titicaca

Mercredi 25 Novembre

Nous arrivons après 6h30 de trajet en bus à Puno. Le voyage s'est bien passé, sur une route bien droite comme on les aime ! L'arrivée à Puno, elle, est plus houleuse. Nous nous retrouvons en plein milieu d'une grosse manifestation. La population est en colère car le prix de l'eau est beaucoup trop élevé. Des gravats et des bouteilles en verre ont été disséminés partout dans les rues. Le bus peine à se frayer un chemin jusqu'à ne plus pouvoir passer du tout, lorsqu'on arrive sur l'artère principale. Tous les véhicules rebroussent chemin. Notre bus se gare et nous sommes tout d'abord parqués à l'intérieur avec interdiction d'en descendre. L'hôtesse tente de nous rassurer mais elle n'en sait pas plus que nous. A priori, quelqu'un de l'agence doit arriver pour aviser. Finalement les bagages sont déchargés sur le trottoir et on nous fait tous descendre. C'est alors que le bus nous plante littéralement là, profitant d'une brèche inespérée dans le barrage de bouteille (bon il s'en prend tout de même une ou deux au passage ). Et nous on se retrouve sur le trottoir avec enfants et bagages dans une rue en pleine manif. Par chance nous réussissons à trouver un taxi. Nous nous entassons tous dedans avec nos bagages. Sachant que les taxi ne courent pas les rues dans un tel moment et voyant que nous sommes un peu en détresse, le taxi en profite pour gonfler le prix de sa course à 10 soles (soit 3 euros), il fait une affaire et nous aussi ! Nous arrivons enfin à l'hôtel, et après une bonne douche, nous ressortons manger. La rue où nous nous trouvons ne semble pas être agitée. Lorsque nous rentrons, nous assistons de notre balcon à, semble t'il, une répétition d'une école de danse et de musique folklorique. Cela nous met dans l'ambiance ! Mais bon, étant fatigués, on ne vous cache pas notre satisfaction lorsqu'à 21 heures cela s'arrête !

jeudi 26 Novembre

Journée de repos bien méritée, au vue des journées précédentes bien remplies et de l'altitude bien plus élevée ici. En effet nous sommes à 3900 mètres d'altitude. Même si on est pas franchement malade, au moindre effort on a vite le souffle coupé et on est de suite fatigués. En fin d'après midi, c'est de nouveau le concert sous nos fenêtres, mais là on est beaucoup moins réceptif, car c'est le même air de 16h à 22h, ils sont encore plus nombreux et c'est encore plus fort que la veille. Ce soir je suis un peu fébrile, c'est surement dû à l'altitude, je n'ai qu'une envie c'est dormir, et là c'est pas gagné...

Vendredi 27 Novembre

Au programme aujourd'hui, visite des îles flottantes d'Uros qui sont à 30 minutes en bateau du port de Puno. Ces îles ont été construites il y a des siècles par le peuple Uros pour échapper à l'invasion des Incas. C'est vraiment une étape incontournable et unique. Chaque île se compose de nombreuses couches de roseaux, complétée en surface à mesure que les couches inférieures pourrissent. Le roseau sert aussi à fabriquer les maisons, les bateaux et il est même comestible ! C'est vraiment drôle de marcher sur ce sol souple ! Après une explication sur la construction des îles, on visite une habitation et pour qu'on soit bien dans l'ambiance on nous habille avec les costumes traditionnels. Les filles sont ravies, des grandes jupes, des vestes de couleurs vives, des gros pompons, la totale ! Nous sommes vraiment content d'avoir pu voir ça (même si le "Vamos à la Playa" chanté par les habitantes en costumes traditionnels, touristes que nous sommes, on s'en serait bien passé !). A notre retour en ville on comprend "le pourquoi du comment" des répétitions de musique et de danses. Des dizaines de groupes en costumes défilent dans les rues. On comprend qu'il s'agit d'un concours universitaire. Chaque école est parée de magnifiques costumes. Ils sont tous plus beaux les uns que les autres ! Les danses sont aussi vraiment belles et bien coordonnées. Après les sérénades sous nos fenêtres, on ça prend comme des excuses, et vu le beau défilé, on les accepte ! 

Samedi 28 Novembre

Après le petit déjeuner nous partons en taxi sur la péninsule de Capachica à 75 kms de Puno. Nous  faisons un premier arrêt dans le petit village de Llachòn et grimpons jusqu'au belvédère. La montée est rude du fait du manque d'oxygène, mais le jeu en vaut la chandelle. D'en haut nous avons une vue spectaculaire sur l'immensité du lac et ses îles. En redescendant nous allons fouler le sable sur une petite plage du lac. L'étendue d'eau est tellement grande en face de nous que l'on se croirait à la mer ! L'eau au bord est très claire et peu profonde, dommage que nous n'ayons pas pris les maillots ! On ne fait rien de plus de la journée car le peu que nous ayons fait nous épuise... On va vite manger un bout en ville et on rentre se reposer à l'hôtel jusqu'à l'heure du dîner. Demain on quittera le Pérou en Bus pour atteindre La Paz, en Bolivie. Une nouvelle étape, la neuvième...

samedi 28 novembre 2015

Pérou, Cusco et le Machu Picchu en images

Pérou, dernier jour à Cusco.

Mardi 24 Novembre

Dernière journée pour profiter des alentours de Cusco. Nous partons faire un tour avec un taxi pour voir les sites de Chinchero, des Salinas, et de Moray. Chinchero est un village typique. Situé sur un haut plateau, les Incas le considéraient comme le lieu de naissance de l'arc en ciel. Il a une très belle église coloniale qui a été construite sur des fondations Incas. De là nous avons une superbe vue panoramique sur les sommets enneigés. Aux Salinas, le paysage est sculpté par des milliers de puits salants. Un petit cours d'eau très salé provient d'une source d'eau chaude au sommet de la vallée. Il est dévié vers des milliers de puits, qui après évaporation, permettent de récolter du sel. Le site de Moray est lui aussi exceptionnel. Les Incas ont taillé des terrasses de forme concentriques dans une cuvette d'argile. Cela forment trois profonds amphithéâtres. Les Incas les auraient utilisé comme laboratoire, chaque palier jouissant d'un microclimat, pour déterminer les conditions optimales pour chaque culture. Ces trois visites, ont été riches en découvertes et nous pouvons encore voir ici, à quel point les Incas était ingénieux. En rentrant, après l'école des filles, on teste le Mac Do au Pérou ! Avant de nous coucher, on refait les sacs, demain ce sera notre dernière étape au Pérou, on mettra le cap sur le lac Titicaca...

mercredi 25 novembre 2015

Pérou, Cusco et le Machu Picchu

Vendredi 20 Novembre

Ce trajet en bus est terrible : 14 heures de virages sur la Cordillère des Andes. Bilan : Perle vomi en pleine nuit alors qu'elle dort (donc du vomi partout sur elle et ses vêtements et pas possibilité de la changer, nos bagages étant en soute), Lily n'apprécie pas non plus les virages, elle vomi également. Quant à moi, je me gave de cocculine, mais malgré tout je sens nauséeuse toute la nuit. Fred et Angé n'ont pas de séquelle.  Nous arrivons à Cusco à 12h00 avec un teint grisâtre. Bien que le bus ait été super confortable avec des sièges bien larges et une bonne inclinaison, nous n'avons pas vraiment réussi à dormir. Nous avons tout de même une belle récompense, cette magnifique ville qui s'offre à nous. Le peu que nous en apercevons durant le trajet en taxi pour aller à notre hôtel nous ravi. En plus on a un super appart hôtel, avec beaucoup d'espace et une vue plongeante et splendide de la ville. Ce qui est bien c'est que nous sommes à 3400 mètres et que tout le monde supporte très bien l'altitude. Après une bonne douche, nous partons en ville pour manger une pizza au feu de bois dans un restaurant vraiment sympa "La Bodegua". Nous nous promenons un petit peu mais comme nous sommes fatigués nous ne nous attardons pas. Lorsque nous rentrons, les filles parviennent malgré tout à travailler un peu. Pour ce qui est de la nuit, il n'y aura pas de doute, elle sera bonne !

Samedi 21 Novembre

Aujourd'hui nous partons en excursion avec un taxi guide pour la journée. Au programme : les sites archéologiques de ruines incas  Pisac, Tambomachay, Puka Pukara, Q'enqo, Sacsayhuamàn qui sont une mise en bouche avant le Machu Picchu. Ce soir nous mangeons dans la petite pizzeria "Justina" recommandée par le Lonely. Il faut dire que pour ce qui est des repas, si on a la possibilité de cuisiner, on cuisine et sinon on se réfère beaucoup au Lonely, parce qu'on est courageux mais pas téméraires ! Vu qu'en Amérique du nord nous avons fait un trop plein de "burgers", qu'en Amérique centrale, un trop plein de "casado" (viande, riz, haricot rouge et banane), cela ne nous fait pas peur ici de faire un trop plein de "pizza". Notre avis est unanime, c'est de loin les meilleures pizzas que nous ayons mangé. Et en plus, les brins de romarin dessus, nous rappelle notre Provence lointaine... Pour ce qui est du "Cuy" (cochon d'inde rôti), on a pas encore eu l'occasion d'en gouter, mais peut-être est-ce aussi parce qu'on a pas vraiment cherché !

Dimanche 22 Novembre 

Il est 4h00 lorsque le réveil sonne il faut que nous nous levions c'est dur... Un taxi doit venir nous chercher à 5h45 pour nous conduire à la gare. Aujourd'hui cap sur la ville d'Aguas Calientes où nous passerons une nuit avant de faire la rencontre du Machu Picchu. Nous sommes à l'heure, après un copieux petit déjeuner, tout le monde est fin prêt ... Le problème c'est que le taxi que nous avons réservé la veille, lui, ne l'ai pas... Nous l'attendons jusqu'à 6 heures avant d'en faire appeler un autre... Résultat nous montons de justesse dans le train. Il aurait vraiment été dommage de le rater, vu le voyage qui nous attend. En effet, le Vistadome est un train avec une vue panoramique, ce qui nous permet de profiter du merveilleux paysage qui s'offre à nous pendant ce voyage et tout ceci avec un service à bord très agréable. Le relief autour de nous est spectaculaire ! Cette vallée au cœur de la Cordillère des Andes est splendide. Ce qui est très surprenant c'est le changement radical de végétation en cours de route. Une fois passé Ollantaytambo la végétation était jusqu'à lors claire, parsemée d'eucalyptus et de cactées, se transforme en une forêt dense... On se croirait au Costa rica. Au bout de 3h30 nous arrivons à Aguas Calientes, ville implantée au fond d'une gorge et encerclée d'immenses montagnes rocheuses. C'est assez impressionnant, on s'y sent vraiment tout petit. Le temps de trouver notre hôtel et nous sortons nous y promener. Qu'en dire si ce n'est que les échoppes de souvenirs s'alternent avec des restaurants pour touristes qui ont chacun des rabatteurs, le tout dans une architecture faite de bric et de broc. Le temps grisâtre et la pluie n'arrangent en rien le tableau. Point positif ? La boulangerie française implantée là et dans laquelle nous n'avons pas pu résister à la tentation d'une religieuse au chocolat et le petit bijou de restaurant "Indio Feliz" (cuisine franco - péruvienne) où l'on nous a servi des truites à tomber ! (bon d'accord on avoue : la gastronomie française nous manquent un peu !). En plus, Fred est fan car un drapeau du RCT décore la cheminée du resto, "Parce que Toulon" ! Nous rentrons et réglons de nouveau notre réveil à 4 heures car demain, tel des explorateurs, nous irons à la rencontre du grand Machu Picchu.

Lundi 23 Novembre

Voilà on y est, il est 6h00, nous prenons un café et un pain au chocolat à "La Boulangerie de Paris" et nous ne sommes plus qu'à un quart d'heure du Machu Picchu. La montée en bus est vraiment extraordimagnifique ! (oui, à partir d'aujourd'hui, j'invente de nouveaux adjectifs qualificatifs). Le bus serpente sur une piste à flan de montagne. Au plus nous montons et au plus la vue est à couper le souffle. Les montagnes environnantes très proches, ont une forme de pain de sucre et la tête dans les nuages. Il est 7h00 lorsque nous arrivons à l'entrée. A cette heure-ci il y a pas grand monde et tant mieux ! Après avoir gravi un petit sentier, il s'affiche devant nous, tel un tableau... Ouah ! quelle beauté et quel travail titanesque... comment ces hommes ont-ils fait pour construire une telle oeuvre avec tant de perfection sur une montagne aussi escarpée ? Nous restons 6 heures à déambuler dans la cité Inca en profitant du soleil qui règne juste au dessus de nos têtes. C'est un travail d'une extrême minutie que les Incas ont réalisé là. A certains endroits, les pierres des murs sont tellement bien taillées et ajustées, qu'on ne peut même pas y glisser une feuille de papier. A 10 heures, c'est le rush, de nombreux groupes affluent et nous sommes content d'avoir pu en profiter un peu avant. A 13h00, nous redescendons nous poser un peu avant de reprendre le train pour Cusco.  Le contraste entre Aguas Calientes et le monstre d'architecture Inca qui la domine est saisissant ! D'autant que ce site est l'un des plus visité au monde ! Ce qui est certain c'est que l'argent que le Machu Picchu génère, n'est pas réinvestit ici ! Il y aurait-il encore des descendants Inca dispo pour nous refaire les restanques dans notre colline Cuersoise ?

samedi 21 novembre 2015

Pérou, Nasca


Samedi 14 Novembre

Nous arrivons à 7h30 à l’aéroport de l’île de Baltra. Nous atterrissons à Quito à 12h30. Comme notre correspondance pour Lima n’est qu’à 20h30 et que nous n’avons pas nos bagages à récupérer, nous décidons d’aller au centre historique de Quito qui est à une heure de taxi de là. Nous allons manger dans un super petit restaurant et nous nous promenons un peu. Cet endroit est bondé de monde et très vivant, d’autant qu’aujourd’hui c’est samedi. Le peu que nous voyons de cette ville nous permet de penser qu’elle doit valoir le détour. A 17h00, il est temps de retourner à l’aéroport. Nous prenons notre avion et nous arrivons à Lima à 22h30. Le taxi qui nous charge confond l’avenue où nous devons aller avec une autre, car notre adresse AirBnB n’est pas précise , du coup nous avons encore droit à 20 minutes de taxi en plus. Finalement on arrive dans le bon quartier, il est presque 1 heure du matin. Nous comprenons rapidement qu’il ne sera pas bon d’y trainer la nuit, ce que nous confirme le taxi (sauf si on veut se reconvertir dans le trafic de drogue !). Par chance notre appartement se situe côté plage, et il se trouve dans un immeuble flambant neuf avec un gardien dans le hall d’entrée. Belle surprise en arrivant dans l’appart, il est super moderne. On a un micro-onde, une machine à laver (le kif suprême), des torchons (depuis que nous sommes partis nous n’en avons quasiment jamais eu dans les appart de location), de l’eau chaude et une WIFI qui fonctionne à plein régime. C’est le grand luxe !

Dimanche 15 Novembre

Nous ne faisons pas grand chose de notre journée si ce n’est un bon shoot à la wifi !!! Le quartier ne nous donne pas trop envie d’aller nous y promener, et Lima avec son atmosphère maussade n’est pas trop engageante non plus… Nous en profitons donc pour nous poser un peu et surtout pour finir de réserver les logements et les bus pour les quinze jours à venir. 

Lundi 16 Novembre

On quitte notre appartement à 6h00 du matin et nous arrivons de justesse à 7h10 à la gare routière pour un départ 20 minutes après. Nous ne pensions pas qu’à cette heure-ci il y ait autant de monde sur la route. En plus nous perdons encore du temps pour faire de la monnaie pour payer le taxi (car ce dernier n’en a pas) et il faut également que nous fassions imprimer nos billet, réservé par internet. Nous montons juste à l’heure dans le bus. Nous avons choisi la compagnie Cruz Del Sur, car elle a une bonne réputation, ses bus sont récents, et très confortables. Pendant 7h00 nous traversons le désert de la côte péruvienne qui nous fait étrangement penser à celui de Death Valley (en moins chaud). Nous arrivons à Nasca sous un soleil de plomb. Il fait très chaud. Julio le guide de l’hôtel vient nous chercher. Après avoir déposé nos affaires, nous réservons notre avion auprès de l’hôtel pour aller survoler les lignes de Nasca le lendemain matin et partons manger, il est 17 heures. Nous rentrons vers 19 h et comme il nous reste encore un semblant d’énergie, nous faisons faire l’école aux filles.

Mardi 17 Novembre

Pour voir les géoglyphes de Nasca, deux solutions s’offrent à nous : il y a la possibilité d’en voir deux depuis un mirador en bordure de route, ou de les survoler en avion et d’apprécier l’envergure de tous ce fabuleux et étrange travail.  Après une petite hésitation quant au survol des lignes, nous nous sommes dit qu’il serait vraiment dommage d’être là et de ne pas pouvoir les admirer du ciel. Depuis le dernier accident de 2010, les normes au niveau des compagnies aériennes ont été réévaluées. Elles sont désormais beaucoup moins nombreuses et les prix sont fixes, ce qui permet aux quelques compagnies restantes de ne plus tirer sur les prix pour être compétitifs et donc d’assurer un maximum de sécurité aux passagers. Nous avons choisi de faire ce vol sur un petit Cesna de 6 places uniquement, car nous voulons être sûr de ne pas être gênés par d’autres passagers pour voir les lignes et faire des photos. Nous partons pour le petit aérodrome de Nasca à 10 heures. Dire que nous sommes sur le point de monter dans ce « fameux » Cesna, dont mon père nous parle toujours lorsqu’il se remémore l’Afrique ! Ce survol est vraiment magique, et pas trop éprouvant finalement. Il nous permet vraiment d’apprécier ces mystérieux géoglyphes dont certains font plusieurs centaines de mètres d’un seul coup d’oeil.  Après 40 minutes de vol nous atterrissons, content d’avoir fait ce choix. Nous partons ensuite manger un bout avant d’aller visiter le cimetière de Chauchilla avec Julio. En route nous traversons de nombreuses cultures de figuiers de barbarie. Notre guide nous explique que ce n’est pas pour les fruits mais pour la cochenille qui s’y développe facilement. En effet on y injecte la maladie, elle s’y répand et on la récolte ensuite car c’est un pigment rouge très puissant qui sert à teinter le textile. Nous arrivons au cimetière par une piste. Ce dernier est situé au beau milieu de nulle part, sur ce sol lunaire de la région et il abrite des tombes de la culture pré-inca Icachincha, bâtie avec de grandes briques de terre cuite. Le cimetière renferme de véritables momies. Sur le sentier nous marchons sur des débris d’ossements, de tissus anciens, de cordelettes funéraires et de coton de ce qui reste des momies, il y en a de partout ! Quel gâchis ! En effet, un grand nombre de tombes ont été pillées et les pilleurs, en ôtant les tissus précieux, les bijoux et les poteries d’offrandes, ont fortement endommagé les momies et les ont dispersées sur le terrain. Il n’y en a plus qu’une quinzaine qui sont en parfait état et qui ont été remis dans leurs tombes. Peut être d’autre encore mais qui n’ont pas été découverte. Ce qui est surprenant, c’est que les fosses et les momies n’ont pour protection qu’une sorte de tonnelle pour le soleil et un muret en pierre montés sur le côté qui reçoit le plus de vent. Rien d’autre ! Malgré tout, les momies intactes, sont encore bien conservées, et ont encore pour la plupart des cheveux et de la peau. La visite est très intéressante, même si la vue des momies est un peu impressionnante pour les filles. Nous allons ensuite voir un atelier de tissage, où justement on utilise des colorants naturels pour teinter la laine. En rentrant nous réservons pour le lendemain une excursion dans le désert en buggy car d’après Julio, notre guide, c’est « mucho adrénaline »!

Mercredi 18

Après une matinée réservée à l’école, un buggy de quinze places, vient nous chercher à l’hôtel à 14h. Nous allons aller chercher le restant des passagers et nous nous dirigeons vers le désert de Cahuachi à la sortie de la ville. Fred prend place sur un des sièges à côté du conducteur, avec les filles nous occupons les quatre places juste derrière. Les deux autres rangées de quatre places sont occupées par 8 autres passagers. Trois autres buggys font la sortie avec nous. Nous sommes tous bien attachés avec des harnais et on nous équipe de lunettes de soleil qui couvre le côté des yeux. Cela amuse beaucoup tout le monde d’être dans ce drôle d’engin (même si les lunettes de soleil ne sont pas assez « fashion » pour Lily-Rose et Angélina). Nous faisons une première halte pour voir un  superbe aqueduc pré-inca. Et c’est ensuite à une vitesse folle, que nous partons sur les pistes du désert. Les filles adorent, car le conducteur roule à fond sur une piste pleine de bosses ! Pour moi c’est déjà bien « mucho adrénaline ». Nous nous arrêtons ensuite voir des pyramides pré-inca, qui étaient un lieu de cérémonies et de sacrifices et faisons une dernière halte pour voir une momie en bordure de route. Quelques kilomètres plus loin, c’est incroyable nous arrivons dans un véritable désert de sable avec des gigantesques dunes. On se croirait dans le Sahara. Tout les conducteurs s’arrêtent pour dégonfler les pneus des engins afin de pouvoir gravir l’énorme dune qui nous fait face. Nous arrivons tranquillement sur l’arête de la dune. Alors que les autres buggy font une halte et que tout le monde en descend, notre conducteur qui n’a pas coupé le moteur, se retourne vers nous en nous demandant si tout le monde est bien attaché. Euh oui… pourquoi??? Sans nous prévenir, il part a fond et se met à dévaler la dune. Pendant peut-être 10 minutes, le buggy joue des montagnes russes avec les dunes. C’est à ce moment que je comprend la signification réelle du « mucho adrénaline ». Je suis au bord du gouffre alors que les filles sont éclatées de rire (enfin Angélina surtout parce que Lily-rose et Perle ont un avis mitigé sur la question, elles ne savent pas si elles doivent rire ou pleurer) Quant à Fred, il est aux premières loges ce qui lui permet de vivre l’instant à fond, il s’éclate ! Moi qui ne suis pas du tout fan des manèges à sensations, j’en prend pour mon grade, et j’ai l’impression que l’on va y laisser notre vie… En plus les dunes sont vraiment énormes et à des moments on se retrouve presque à la verticale pour les dévaler ! Ce qui me fait le plus peur c’est lorsque l’on prend les dunes de travers car j’ai vraiment l’impression que le buggy va se retourner… Tout le monde hurle et rigole en même temps. De temps en temps le conducteur se retourne pour voir si on en veut encore, un peu comme dans un manège de fête foraine. Lorsque cela s’arrête enfin, je dois avouer que même si j’ai eu très peur, et je ne renouvellerai sans doute pas cette expérience, je suis quand même contente d’avoir pu la vivre !  Ce tour du monde nous permet vraiment de faire des choses extraordinaires. Pour clôturer cette journée en beauté, le conducteur nous sort des planches de sandboard ! Après les avoir fartée, nous pouvons descendre la gigantesque dunes sur laquelle nous nous trouvons de la manière dont nous le souhaitons. Pour commencer tout le monde fait une première descente assis, comme sur une luge (sauf moi et les filles qui trouvons que la dune est beaucoup trop haute). Fred adore, même s’il n’y a pas de remontée mécanique ! Avec les filles on préfère se mettre à mi parcours pour faire notre première descente. Fred fait ensuite une descente couché sur le ventre et debout comme sur un snowboard. La remontée de la dune est terrible ! On reste là presqu’une heure à jouer comme des enfants dans le sable ! C’est une super journée qui s’achève…

jeudi 19 Novembre

Maintenant que nous avons vu les lignes du ciel, nous partons jusqu’au mirador pour les voir de plus près et nous pouvons alors mieux comprendre la manière dont elles ont été réalisées. Ce travail est extraordinaire. Nous partons au musée Maria Reiche, une mathématicienne qui a consacré sa vie à l’étude et à l’interprétation de ces lignes. Cette visite est très intéressante et le plus drôle c’est que cette femme avait une malformation de naissance et n’avait que 9 doigts, tout comme le géoglyphe de la grenouille ou celui du singe. En rentrant nous mangeons un morceau chez Pollo rico (un restaurant dont la spécialité est le poulet rôti et dans lequel nous avons élu domicile) puis nous rentrons à l’hôtel regrouper nos affaires car ce soir nous quitterons Nasca pour rejoindre Cusco… 14 heures de bus nous attendent !

dimanche 15 novembre 2015

Archipel des Galapagos, San Cristobal

Dimanche 8 Novembre

Nous partons à la Fondation Darwin, une organisation scientifique internationale à but non lucratif qui oeuvre depuis 50 ans à la conservation des îles des Galapagos. Cette fondation est constituée de bénévoles, et sa mission est de fournir connaissances et assistance grâce à la recherche scientifique, d’assurer la conservation de l’environnement ainsi que la biodiversité sur les îles. Aujourd’hui, c’est dimanche, malheureusement le bâtiment principal est fermé. Le parc, lui reste en partie accessible. Nous pouvons y voir quelques tortues et quelques iguanes terrestres ainsi que les plantes essentielles à l’écosystème de l’archipel. Il est vrai que pour le moment, nous avons vu une quantité incroyable d’iguanes marines, mais pas d’iguanes terrestres. La raison est qu’ici, l’espèce est en voie d’extinction. Après une petite visite des extérieurs de la fondation nous partons à la petite plage de la Estaciòn. Aujourd’hui le minuscule banc de sable est bondé de monde. C'est le week end et vu que cette plage est la plus proche du centre ville, c’est le rendez vous hebdomadaire des locaux. Nous y restons un petit peu et retournons en ville à la recherche d’une croisière. Après avoir fait le tour des agences, nous décidons de faire une excursion d’un jour en bateau afin de visiter une autre île.  Mathieu, Sandrine et leurs trois enfants (une famille qui fait également un tour du monde et qui a un peu de d’avance sur nous en Amérique du sud) ont eu le mal de mer lors de leur croisière de 3 jours dans l’archipel. Nous nous sommes donc dit, qu’une excursion d’une journée serait suffisante. Nous choisissons l’île de « San Cristobal » car elle n’est qu’à deux heures de Santa Cruz et que nous aurons plus de chance d’y voir des fous aux pieds bleus (que je n’ai pas eu le temps de photographier lors de notre arrivée à l’aéroport sur l’île de Baltra ), des frégates et des lions de mer.

lundi 9 Novembre

Nous partons en taxi à la plage de Garapatero qui est à 20 minutes de Santa Cruz. Dix minutes de marche et nous arrivons sur ce petit bout de paradis quasi désert. Là encore du sable blanc et une eau turquoise, mais, je vous assure, on ne s’en lasse pas ! Nous trouvons une petite anse abritée par des rochers et de la mangrove car il y a pas mal de vent et de vagues. Le temps se couvre un peu mais la chaleur est toujours au rendez-vous. Au bout d’un demi-heure nous sommes obligés de retourner sur le grand banc de sable principal car la marée monte de plus en plus et nous avons les pieds dans l’eau. Les filles préfèrent car elles peuvent aller jouer dans les vagues… Les pélicans s’adonnent à leur passe temps favori, la pêche tandis que les iguanes font bronzette sur les rochers. Un peu plus loin, dans un étang, les flamants roses font de gracieuses figures. Vers 16 heures, profitant que la marée redescend, nous migrons de nouveau sur la petite anse abritée. Et là nous faisons une rencontre assez improbable, avec le responsable du site « La Fourmi Créative » (site internet de loisir créatif sur lequel avec ma meilleure amie nous commandions notre matériel de scrapbooking, quand nous avions encore le temps d’en faire !) et sa petite famille. Ils s’appèlent Nicolas et Cécile, et ont deux enfants de 4 et 6 ans. Nous avons la même agence de voyage, et quasiment le même parcours aux même dates ! C’est quand même incroyable car chacun d’entre nous, avons crée notre voyage de toutes pièces. La seule différence c’est qu’eux, ont toujours leurs deux entreprises (Un Mr Bricolage et le site de loisirs créatif, qu’ils gèrent à distance). Nous nous donnons rendez-vous le soi même pour manger un bout dans la rue des kiosques. A 17 heures, Luiz, notre taxi revient nous chercher et nous rentrons nous préparer pour le repas. A 19 heures nous rejoignons Nicolas, Cécile, Armance et Gaspar.
 Au début les enfants font les timides (logique) mais cela leur passe bien rapidement. Trop content d’avoir des copains qui parlent la même langue et avec qui, ils peuvent vraiment communiquer ! Durant cette soirée nous sympathisons et nous échangeons tout pleins d’anecdotes.. C’est bien de pouvoir comparer notre expérience avec d’autres personnes qui ont le même profil que nous. Nicolas et Cécile en profitent pour nous raconter leur sortie en mer de la veille sur l’île d’Isabella. Tout comme Mathieu et Sandrine ils ont été malade, en plus ils sont tombés en panne d’essence en pleine mer et sont restés bloqués 2 heures en attendant qu’un autre bateau les ravitaille… A priori la mer au large est bien déchainée. Je me prépare psychologiquement. Mieux vaut prévenir que guérir, je décide d’attaquer la cocculine dès ce soir sachant que depuis toute petite, je crains ne serais-ce que les virages en voiture. Demain, j’ai un peu peur d’y laisser des plumes… Rendez vous à 6h30 à l’agence pour un départ à 7 heures.

Mardi 10 Novembre

Pourquoi ?!! C’est réellement la question que je me pose ce matin alors que nous venons de quitter le petit port de Santa Cruz dans la petite vedette de 25 places… Une dizaine de minutes après être sorti du port, la mer est démontée. Cette vedette me semble alors minuscule comparé à la taille des vagues. En plus il n’y a pas de fenêtre, la vedette est uniquement ouverte à l’arrière. Cela s’annonce mal. A notre grand regret, Lily, ne sera jamais une grande navigatrice, elle n'a pas le pied marin et ouvre le bal : malgré la cocculine, elle abandonne son petit déjeuner dans des petits sacs à vomi à cinq reprises (d’autres passagers en feront tout autant). Perle est pétrifiée de peur (mais pas malade). Angelina elle, elle adore car elle à l’impression que nous sommes sur les montagnes russes. Fred tente de me rassurer en me disant qu’on ne risque rien pendant que je ne lâche pas des yeux l’horizon (pas très fraiche, mais pas malade). Ce qui me rassure c’est que certains locaux semblent très zen, et dorment ou rigolent en regardant les autres vomir. Juste envie sur l’instant de leur tordre le cou ainsi qu’à ces satanés oiseaux. Cela n’aurait-il pas été plus simple qu'ils volent jusqu’à notre île avec leur petites ailes et leur papattes bleues? Au bout d’une heure, nous commençons à prendre l’habitude d’être secoué dans tout les sens et Perle nous dit même que c’est rigolo car on dirait que le bateau saute, décolle ou s’envole (ce qui est vrai, il décolle vraiment, et nos cervicales n’apprécient pas trop ça d’ailleurs…)
Arrivée sur l’île et délivrance pour Lily. Il est 9h30, nous devrons être de retour à 14h30 à l’embarcadère. Nous allons re-remplir l’estomac de Lily Rose et le notre par la même occasion en avalant rapidement un sandwich puis nous prenons un taxi, à la recherche des pious-pious… Nous faisons un premier arrêt pour voir « la lagune El Junco» , lac qui s’est formé dans le cratère d’un volcan inactif. Au grand regret des filles, il faut que nous montions de nombreuses marches pour l’atteindre. La vue d’en haut est merveilleuse, malgré le temps couvert. De nombreux oiseaux survolent ce lac. De temps à autre quelques Frégates viennent y rincer l’eau salée de leurs ailes, mais malheureusement aujourd’hui, nous n’avons pas le privilège d’en voir… Nous redescendons et partons voir une réserve de tortues géantes. Pour finir nous allons à Puerto Chino. La rude traversée en mer prend alors tout son sens. Nous arrivons sur une plage où des dizaines de lions de mer ont élu domicile, c’est trop beau ! Des familles entières. Des femelles enlacées avec leurs bébés et des mâles prêt à les protéger. Si on les approche trop, ils nous font vite déguerpir ! Le taxi, qui du coup nous sert de guide, nous fait ensuite gravir les rochers et au bout de la petite falaise, la récompense suprême : deux fous au pieds bleus, que nous manquons pas de photographier sur toutes les coutures !  Nous redescendons car il est l’heure de rentrer et même si les frégates n’étaient pas au rendez vous aujourd’hui, il n’en reste pas moins que cette sortie aura été magique. Nous voilà de retour sur l’embarcadère. Avant chaque embarquement, tous les sacs sont minutieusement fouillés. car les conditions sanitaires sont très strictes sur toutes les îles. En effet, au cours des vingts dernières années, il y a eu une augmentation croissante du nombre de visiteurs et donc de marchandises, de bateaux et d’avions. Cela a augmenté le risque d’arrivée, de propagation et d’établissement de certaines espèces exotiques envahissantes et potentiellement dangereuses pour la biodiversité. De plus, la mobilité inter-îles accentue ce risque, c’est pourquoi, dès que l’on pose le pied sur une île, tous nos sacs sont fouillés afin de voir si l’on ne transporte pas, par mégarde, fruits, légumes ou tout autres végétaux dont les éventuelles bactéries, pourraient fragiliser l’écosystème. On nous demande même d’épousseter tout le sable sur nos chaussures. « Andy », notre bateau, arrive. On ne sait pas pourquoi, alors qu’il reste des places en bas, le capitaine nous fait monter tous les cinq dans sa petite cabine de navigation au dessus. Les filles sont trop contentes ! En haut, il y a juste une banquette où nous rentrons tout les cinq pile poil et le siège du capitaine. On est au grand air et on a la vue bien dégagée sur l’horizon. En plus, on aura pas a supporter le vomi des autres ! Je pense qu’en voyant que nous avions des enfants il a voulu leur faire plaisir. Elles peuvent prendre à tour de rôle les commandes, et Perle fière comme un « Bar-Tabac » se prend alors pour un vrai capitaine ! Là-haut, Lily-rose n’est pas malade, elle est fraiche à la rose. Malgré un départ un peu « houleux », cette journée aura été une franc succès !

Mercredi 11 Novembre

Après avoir fait l’école aux files, nous retournons faire une après-midi de farniente à la magnifique plage de Tortura Bay.

Jeudi 12 Novembre

Cette fois-ci nous prenons une excursion mais sur la baie attenante au port de Puerto Ayora. Il s’agit du « Tour de Bahia ». Nous partons dans une toute petite embarcation. En sortant du port, surprise, trois Fous aux pieds bleus sont en train de guetter leur repas frétiller dans l’eau ! Nous nous dirigeons à 10 minutes de là, vers El Canal del Amor (un petit canal aux eaux turquoises) et nous marchons 1 kilomètre pour atteindre la Playa de los Perros (une petite plage où crabes, lions de mer et iguanes cohabitent). Nous revenons ensuite sur nos pas et nous nous arrêtons au « Canal de Tiburones » un petit canal où vivent des dizaines de requins. Nous devinons leurs silhouettes à travers l’eau. Après être remontés sur le bateau et nous nous équipons de masques et de tubas pour aller faire du snorkeling dans la baie de Franklin. Fred et Angélina partent en premier. Instant magique pour eux car ils nagent avec des tortues géantes ! Du coup je les rejoins pendant qu’une des passagères surveille Lily-rose, qui préfère rester sur le bateau et Perle. Après ça, le bateau nous dépose au début du sentier qui mène à Las Grietas, une gorge formée par le déplacement de la lave lors des éruptions volcaniques (notre guide s’empresse de nous y conduire et repart aussi sec voir le match Equateur/Uruguay au petit restaurant qui se trouve sur le trajet). C’est assez impressionnant car il y a beaucoup de profondeur et les parois sont très rapprochées. En plus c’est la fin d’après midi et il n’y a plus de soleil, ce qui rend l’endroit assez sombre. Fred va y faire quelques brasses, les filles y trempent leur pieds, quant à moi cette eau sombre ne m’inspire pas trop et je me contente d’immortaliser l’instant ! A cinq heure, il est temps de rentrer. Nous avons encore découvert un autre visage de cette île, qui décidément, recèle de véritables petits bijoux.

Vendredi 13 Novembre

Nous restons tranquilles afin d’organiser notre périple au Pérou, et ne sortons que pour aller manger. En tout début d’après midi, nous observons un long moment les nombreux pélicans et les trois fous aux pieds bleus (que nous avons vu hier) piquer du bec dans le port pour aller pêcher des poissons. Si ces derniers sont très maladroits sur la terre ferme, ils sont en revanche très habiles pour lorsqu’il qu’il s’agit de casser la croute ! En milieu d’après midi nous rentrons faire nos valises, demain nous tournerons la page et nous commencerons un nouveau chapitre : celui des merveilleuses cités d'or.

lundi 9 novembre 2015

Archipel des Galapagos, Santa Cruz

Mardi 3 Novembre

Aujourd’hui, c’est un trail dans les aéroports que nous faisons ! Alors que nous sommes « près » de l’Equateur, nous devons transiter par Miami, et donc remonter aux Etats-unis ! Nous prenons trois avions différents : San José - Miami, Miami - Quito, Quito - Galapagos, en tout presque 10 heures de vol. Comme Lily-Rose rêve d’aller dans le cockpit, à l’arrivée du San José-Miami, nous demandons au commandant de bord, qui accepte sans aucun problème… Il leur apprend à manipuler les commandes de bases, et elles peuvent également déclencher l’alarme incendie ! cela nous fait oublier que les hôtesses de l’air ont été aimables comme des portes de prison…

Mercredi 4 Novembre

Nous arrivons à 8h30 sur l’île Baltra. Les filles ont réussi à dormir quelques heures, contrairement à nous… On est vraiment pas frais ce matin, voir un peu ronchon ! Alors que dans l’avion précédent nous n’avions rien eu à manger bien que ce soit le midi (et même pas la possibilité d’acheter des sandwichs ! ) la compagnie Lan Airlines a sorti le grand jeu : entrée plat dessert et café à 2 heures du matin et le tout servi dans de la porcelaine ! allez y comprendre quelque chose… Après avoir payer les droits d’entrée sur l’île, assez onéreux mais qui permettent au parc de faire différentes actions pour sa protection et aussi de réguler un peu le tourisme (120 dollars par adultes et 70 par enfant), un bus nous mène jusqu’a un petit bateau taxi. De l’embarcadère nous pouvons apercevoir toute une colonie de fous aux pieds bleus, c’est extraordinaire : des oiseaux avec des pattes bleues turquoises ! Nous faisons une traversée de 5 minutes et craignons un peu car toute notre vie est empilées au dessus de nos têtes. En effet, les bagages de tous les passagers ont été envoyé sur la galerie de l’embarcation, sans même un bout de ficelle qui pourrait éventuellement leur éviter de finir à la flotte. Nous arrivons à bon port, prenons un taxi pour descendre tout en bas de l’île et 40 minutes plus tard nous arrivons à Puerto Ayora. 
La maison que nous avons louée est très bien et très spacieuse. Tout de même nous refaisons un brin de ménage avant de partir en ville pour manger un bout…Nous nous faisons arrêter sur le joli port, l’eau y est turquoise et il y a un grand nombre de pélicans, de crabes et d’ iguanes marines. Nous allons manger dans une rue des « kiosko ». Ce sont de tout petits restaurants populaires, fréquentés pour une grande partie par les équatoriens. Au menu : une soupe, un plat à base de poulet, riz, oeuf au plat et salade et un jus maison pour 4,5 dollars par personne ! Nous ne finissons même pas nos assiettes tellement c’est copieux ! Ici encore on est sur une base de riz et de banane plantain. Après avoir mangé, nous rentrons faire une sieste et ne ressortons qu’en fin d’après midi, pour nous balader sur le port. Sur le ponton, en plus des pélicans qui sont toujours d’attaque pour piquer une tête afin d’aller chercher leur repas, il y a également un lion de mer qui lui, pique une sieste. Comme à midi nous nous sommes régalés, ce soir pour manger, nous retournons au même endroit. Ici, nous nous déplaçons très facilement en pick-up, voiture officielle des taxis, et ne payons qu’un dollars la course en ville. En ce qui concerne le linge, « les lavanderias », sortes de pressings, ne sont pas très chères non plus (1,5 dollars le kilo lavé et séché, contre 4 dollars le kilo au Costa Rica ! ) Il faut savoir que lorsque nous étions en Amérique Centrale c’était assez difficile pour nous de gérer le linge car il n’y avait pas de laverie automatique, comme on en trouvait aux Etats-Unis et si nous lavions notre linge à la main et donc sans vrai essorage, vu l’humidité ambiante il avait du mal à sécher. Nous bénissons donc ici cet air bien sec. Désormais un rien nous ravi !

Jeudi 5 Novembre

Nous ne sortons qu’en fin de matinée pour manger et ensuite nous allons sur un tout petit bout de plage, la Playa de la Estación qui se trouve en ville à côté du centre de recherche Charles Darwin. Nous récupérons doucement de notre arrivée sur le sol équatorien. Le soir nous allons manger un bon poisson dans la rue des kioskos. Pour le moment le temps est au beau fixe, tant mieux !

Vendredi 6 Novembre

Après avoir fait quelques courses pour grignoter le midi, il nous faut faire une bonne heure de marche tout d’abord sur un sentier pavé, puis sur le sable de la playa Brava (Idéale pour le surf, mais trop dangereuse pour la nage) pour atteindre la playa Mansa. Cette plage se trouve dans une baie entourée de mangrove, très abritée, très calme et très paradisiaque ! En route, c’est une colonie d’iguanes marines que nous croisons cette fois-ci… Il y en a de partout ! Soit elles se font dorer au soleil, soit elle font quelques brasses dans l’eau. Bien évidement on en retrouve aussi sur la Playa Mansa. De belles bebêtes d’environ 80 centimètres qui à tout moment débarquent à côté de nous alors qu’on se fait tranquillement bronzer, sympa… C’est assez impressionnant, mais néanmoins pas méchant et on fini par vite prendre l’habitude de leur présence. Tout de même, je préfère les voir arriver, et je n’apprécierai guère en sentir une me frôler les jambes lorsque je nage ! Je suis rassurée lorsque je vois qu’elles se déplacent en surface et non sous l’eau. Le retour est folklorique car je dois rentrer pied nus, ma chanclette ayant cassé juste en arrivant à la plage. Bien que Fred insiste en homme galant pour me donner les siennes, je refuse car il a mal au genou et il doit en plus pousser Perle dans la poussette. Sur les pavés (en roche volcanique) ponçage des pieds assurés !
En plus des 2,5 kms de sentier nous faisons encore 2 bons kilomètres pour atteindre le centre de village (car pas de taxi à l’horizon) et trouver un magasin qui vende des chanclettes (ce qui est étonnement difficile). Vivement le Brésil que l’on refasse le plein d’Havaïanas ! La marche pour aujourd’hui, c’est fait…

Samedi 7 Novembre

Cet après midi nous prenons un taxi pour visiter trois sites au centre de l’île. Tout d’abord nous allons à « los gemelos », deux blocs de lave effondrés qui forment deux gigantesques trous en forme de cylindre, car il faut savoir que les îles des Galapagos sont des îles d’origine volcanique. Puis à « los tùneles de lava », des galeries souterraines née de la solidification de la couche externe d’une coulée de lave en fusion. Après l’épanchement, la lave de l’intérieur de la coulée, plus chaude, continua de s’écouler, vidant la paroi solidifiée et formant ainsi les tunnels. Mais bon, on ne verra que le début du tunnel car Angélina nous a fait une crise d’angoisse qui s’est répercutée sur ses soeurs, résultats tout le monde en larmes. Et le meilleur pour la fin, la réserve « El Chato » de tortues géantes. Ces tortues, de part leur taille sont vraiment impressionnantes ! 
Nous rentrons pas trop tard car il faut que nous commencions à préparer notre voyage au Pérou. L’itinéraire est prêt, mais nous n’avons pas encore de logement ni ne savons par quel moyens nous allons nous déplacer…Là commencera la vraie aventure ! Ce qui va être difficile c’est que nous n’aurons pas notre propre moyen de locomotion, car cela coute très cher de louer une voiture et en plus vu le relief du Pérou, en pleine Cordillère des Andes, ce serait un peu risqué de conduire. Nous devrons traverser une partie du pays pour atteindre La Paz en Bolivie. Ce qui est compliqué aussi c’est que la connexion internet ici, au Galapagos, est lente comme les tortues, la pire que nous ayons eu depuis le début et donc pour organiser quelque chose c’est très difficile. Enfin, c’est pas grave, jusqu’à maintenant, on s’en est toujours bien sorti, Carpe Diem !
Il faudra attendre un peu pour voir les photos, on va essayer de pédaler pour que ça se charge plus vite !

jeudi 5 novembre 2015

Costa Rica, la côte Pacifique en images

Costa Rica, Pura Vida

Vendredi 30 Octobre

Nous partons au Parc National Marino Ballena. Ce parc, en bordure d’océan, à la particularité d’avoir un tombolo en forme de queue de baleine, accessible à marée basse. Au large de ce bras de mer, les baleine à bosses, lors de leur migration, s’y reproduisent. Malheureusement, ce n’est pas la bonne saison, et actuellement, il n’y en pas. La marée étant basse, nous pouvons aller nous promener jusqu’au bout du tombolo. Nous marchons environ une vingtaine de minute pour y accéder. En chemin, la police, qui veille, nous met en garde quant aux fréquents vols sur la plage et au danger de la marée. A peine arrivé, nous avons juste le temps de prendre quelques photos, et la marée recommence à monter. Comme cela va très vite, nous ne nous y attardons pas. La plage est belle, mais les filles font juste trempette dans les vagues du bord, car des panneaux indiquent que les courants ici, sont dangereux. De plus le ciel qui, jusqu’à lors était dégagé, se fait de plus en plus menaçant. Alors que nous nous apprêtons à partir, nous assistons à un magnifique envol de deux aras juste au dessus de nos têtes… quel instant magique pour nous, qui n’en n’avions jamais vu, qu’en captivité. Non loin de là, nous pouvons aussi voir de très près une belle iguane…la pluie s’installe, nous rentrons et avec un temps comme ça, les filles se mettent au travail plus facilement !

Samedi 31 Octobre

Après le petit déjeuner, nous partons voir la cascade qui est à 500 mètres d’où nous logeons. L’endroit est très joli, mais c’est assez dangereux, car les pierres sont très glissantes, donc nous nous y rafraichissons rapidement et nous partons à la plage. Pour une fois, le ciel s’assombrit mais il ne fait que quelques gouttes. La plage est déserte, juste nous et quelques singes le haut des arbres, qui partent rapidement. Les filles profitent bien de cet après midi dans les vagues. Seuls quelques pêcheurs viennent en fin de journée et nous découvrons un type de pêche bien particulier : ils lancent leurs lignes comme un cowboy lancerai son lasso !

Dimanche 1 Novembre

Aujourd’hui nous partons pour le Parc Manuel Antonio. En route nous traversons de nombreuses plantations de palmier dont est extrait des fruits, l'huile de palme. Nous sommes en basse saison donc nous ne devrions pas voir des hordes de touristes débarquer en bus dans le parc... Il s’agit du parc national le plus célèbre et donc le plus fréquenté du pays. A peine arrivé, un grand nombre de rabatteurs dans le village veulent absolument nous faire garer sur leur parking payant, (alors qu'il y en a un plus loin gratuit) ou nous faire manger dans leurs restaurants (par chance nous étions prévenu par le Lonely Planet, et ne nous sommes pas fait avoir). Un fois entré dans le parc et atteint la plage il faut œuvrer sur tous les fronts : surveiller les filles dans des vagues monstrueuses (spot de surf oblige), et veiller également a ce que les singes, les ratons laveurs et les iguanes, qui ont un peu trop l'habitude que les touristes les nourrissent bêtement, ne viennent pas nous chaparder le goûter dans le sac (les singes gèrent totalement d'ailleurs le système des fermetures éclairs, et sont presque agressif lorsqu’on les chasse). Je ne vous dit pas à quelle vitesse on a rappliqué avec Fred lorsqu’on a vu une iguane d'une quarantaine de centimètre s'approcher du paquet de céréales alors que Perle jouait juste à côté ! Nous avons vu beaucoup de singes au Costa Rica, mais dans un tel contexte jamais ! Tous ceux que nous avons vu jusque là étaient sauvages et craintifs... Cela nous donne un aperçu des conséquences du tourisme de masse…. Conclusion de la journée : De belles plages mais fréquentée par trop de voleurs ! et encore heureusement que ce n’était pas noir de monde !

Lundi 2 Novembre

Nous quittons Uvita et reprenons la route de San José. En route, nous nous arrêtons au Parc National Carara, où l’on peut apercevoir des aras et des crocodiles. Le problème c’est que pour aller faire le trail de 4 kms qui mène à la lagune des crocodiles, nous devons laisser la voiture sur le parking attenant au poste des gardes forestiers (toujours en raison des vols) et marcher 2 kms au bord d’une route super passante et en plein soleil avant d’y arriver… Donc, tant pis pour les crocodiles, nous nous rabattons sur un autre trail, dans la forêt celui-ci, dans l’espoir de voir des aras… Malheureusement là non plus ce n’est pas la meilleure saison et en plus une invasion de moustiques, nous fait vite écourter cette ballade… Angélina et moi, avons une belle frayeur : alors que nous sommes devant, sur le sentier, une iguane traverse devant nos pieds… surprises, on se met à hurler comme des mouettes !!! cela a du faire peur aux aras, c’est peut-être pour ça qu’on en a pas vu ! (lol). Nous reprenons la route et arrivons à Alajuela pour passer la nuit dans un hôtel, à côté de l’aéroport de San José. La réservation Booking, n’a visiblement pas marché, car lorsque nous arrivons à l’hôtel, il est complet et pas de « Bruno » dans le fichier. On nous recommande alors un hôtel juste un peu plus loin, qui s’avère très bien. Nous réglons le réveil à six heures, car notre premier vol, demain sera à 12H30. Le Costa-Rica est vraiment une destination intéressante, tant au niveau de la faune, que la flore, toutes deux très riches. Nous avons pu y voir de nombreuses espèces que nous ne connaissions pas. Cette période en hors saison, bien qu’un peu humide, a vraiment été appréciable. Les nombreux trails que avons pu faire dans cette jungle luxuriante ont nous on ravi. Ce pays est vraiment une destination recommandable pour tout les amoureux de la nature ! « Pura Vida » leur devise est vraiment tout un art de vivre, une philosophie : profiter du moment présent sans se soucier de demain…