lundi 20 juin 2016

Cambodge, Koh Rong Samloem

Jeudi 16 Juin

C’est à bord d’un mini bus de la compagnie « Giant Ibis » en parfait état et avec une WIFI qui fonctionne à plein régime que nous prenons la route direction le sud du Cambodge. Nous avions prévu le repas pour midi, trop habitués à ce que l’on nous dépose dans des sortes de décharges pour manger lorsque nous faisons des voyages en bus. Mais pour une fois on nous arrête dans un petit restaurant hyper sympa, avec une décoration géniale et du personnel super agréable. De manière générale d’ailleurs, nous trouvons que les gens sont très accueillants ici. Après 5 heures de bus, 45 minutes de bateau et 5 minutes de barque « taxi », nous atteignons un petit havre de paix, sur cette île quasi vierge « Koh Rong Samloem » Un seul petit village, sans nom, qui n'a pas connu la guerre qui a fait rage au Cambodge entre 1970 et 1996 et pour cause il n'existait pas. Les premiers à s'installer ici, c'étaient des pêcheurs il y a seize ans. Depuis une vingtaine de petits hôtels ont vu le jour, principalement regroupés sur la page principale, mais ne dénaturant encore rien, car il s’agit principalement de bungalows posés sur la plage, sans eau, ni électricité. Pas de route à proprement parlé non plus et à priori qu’une seule voiture et deux motos. Un générateur fonctionne à certaines heures la journée, heures auxquelles nous pouvons nous connecter à une wifi de très bonne qualité me permettant d’écrire les quelques lignes de ce post. Le restant de l’île est une jungle épaisse. Ici nous avons l’impression que le temps s’est arrêté d’autant que c’est la saison creuse, et qu’il n’y a quasiment personne. Dans le top ten des plages paradisiaques que nous ayons vu, elle prend la troisième place juste derrière celle de Cuba et celle des Galapagos. Nous nous installons et avec les filles nous allons nous poser dans les hamacs installés au bord de l’eau. Fred pendant ce temps se repose un peu. Par chance pour les filles, ici il y a une colonie de chats, une dizaine au total, dont des bébés, elles sont plus que ravies ! Les quelques enfants de l’île jouent sur le sable et avec Perle nous allons nous assoir près d’eux, histoire de briser la glace. Ils ne sont pas scolarisés, faute d’argent et une seule d’entre eux baraguouine quelques mots d’anglais, de quoi échanger quelques paroles ensemble.

Vendredi 17 juin et Samedi 18 Juin

Les deux journées à venir vont se dérouler doucement au gré du clapotis des vagues, du ronronnement des chats et des rires des enfants.

Dimanche 19 Juin

On souhaite une bonne fête à tout les papas et plus particulièrement à mon petit papounet ainsi qu’à papy Pierre qui, nous sommes sûr, nous protège de là haut. Dernière matinée dans ce petit paradis, il est donc temps de refermer les valises, l’occasion pour Perle de s’alléger un peu en donnant une bonne partie de ses jouets au petit groupe d’enfants avec lesquels elle a joué pendant les deux jours passés ici. Elle le fait d’ailleurs très volontiers. Les enfants nous disent au revoir et « I love you » en nous faisant des coeurs avec les doigts, c’est très émouvant ! Nous quittons l’hôtel à 13h car le bateau part à 13H30. C’est alors qu’une après midi galère commence. Lorsque nous arrivons au petit quai d’embarquement on nous dit que le bateau de 13h30 est complet. Etant en saison creuse on ne comprend pas trop. En fait on nous explique que le gros bateau est en panne, par conséquent aujourd’hui c’est un petit bateau qui fait la liaison. Il fallait donc réserver 3 heures à l’avance pour espérer avoir de la place, ce que bien évidemment nous ne savions pas. On nous annonce donc un prochain bateau à 15h45. On fait des pieds et des mains pour prendre celui de 13H30 en disant que nous avons une réservation de bus juste derrière (ce qui n’est pas vrai, mais bon…), nous disons même que nous pouvons prendre les filles sur nos genoux mais en vain. « The boat is full, full and it’s your problem » … C’est bien la première fois dans un pays d’Asie que les normes de sécurité sont appliquées. A ce moment là on comprend que c’est mort et qu’on devra attendre le prochain. Les filles prennent l’initiative courageuse de travailler pendant cette attente, ce qui s’avère vite impossible car le quai est en travaux et qu’il y a un vacarme pas possible autour de nous. Elles réussissent tout de même à avancer un peu. Aujourd’hui Angélina travaille sur les Fables de La Fontaine. On fait également le point sur ce qu’il reste à faire par rapport au programme et on ébauche un système de révisions pour les grandes vacances. Lily Rose est outrée, elle ne comprend pas cette injustice, nous disant que ses copains d’école seront en grandes vacances et qu’Angélina et elle, n’ont pas eu de vacances « scolaires » de toute l’année !!! Comme d’habitude on lui explique qu’elle, elle ne travaille à peine qu’entre une et deux heures par jour et que les copains d’école eux travaillent toute la journée, mais bon cela reste une injustice incompréhensible… A 15h30 un contrôleur du quai vient nous annoncer, une guitare à la main, que ben non, finalement le bateau n’arrivera qu’à 17 heures. A ce moment je vois dans le regard de Fred qu’il est à deux doigts de lui faire manger sa guitare. A deux reprises je demande à deux personnes différentes, qui travaillent sur le quai combien de temps mettra le bateau pour rejoindre Sianoukville et à deux reprises me répond la même chose : 45 minutes. Parce qu’il est déjà tard, et que nous ne savons toujours pas comment nous allons rejoindre Kampot où nous avons réservé un hôtel. On a vu qu’on pouvait y aller via des vans ou des taxis, mais on ne sait pas du tout jusqu’à quelle heure cela peut se faire. Nous attendons donc jusqu’à 17 heures, heure à laquelle arrive effectivement un bateau dans lequel nous embarquons. Je redemande en montant sur le bateau en combien de temps va t’on rejoindre Sianoukville, là on nous répond 1h15 et au final on mettra 2 heures. En Asie il est tout à fait impossible d’avoir des informations précises sur lesquelles on puisse se fier. Et comme on est en plein dans les Fables de la Fontaine on peut instaurer une nouvelle moralité : « En Asie tout contrôleur vit au dépens du voyageur qui l’écoute». Lorsque nous arrivons à Sianoukville, je ne sais pas pourquoi nous n’accostons pas sur le bon port, on est à l’autre bout de la ville et la nuit est tombée. Mais pour une fois il y a un semblant de truc organisé : un bus vient nous chercher gratuitement pour nous amener sur l’autre port, jusqu’à l’agence de ferry. Il est 19h00 et on se demande toujours comment à cette heure ci on va pouvoir rejoindre Kampot, qui se trouve tout de même à 2h00 de route de Sianoukville. Pendant ce temps les filles sont toujours aussi patientes, aucune d’entre elle ne se plaint, elles ont vraiment été sympa. Lorsqu’on arrive à l’agence de ferry, Fred demande conseil à l’hôtesse. Cette dernière passe un coup de téléphone et nous dégotte un taxi rapidement. Ouf ! En attendant qu’il arrive Fred part chercher à manger. Quelques minutes plus tard, pizzas embarquées à l’intérieur d’un 4X4 Lexus, nous prenons la route, il est alors 20h00. Rien dans la voiture nous dit que nous sommes dans un taxi ou dans une voiture assurant les transferts de personnes, mais qu’importe, on nous y amène c’est le principal, et en Lexus en plus, cela aurait pu être pire ! Nous arrivons à notre hôtel de Kampot à 22h00 et nous y sommes très bien accueillis par le responsable. Ce dernier est hollandais et il parle parfaitement le Français. Une fois la porte de la chambre fermée, on souffle enfin… enfin… jusqu’au moment d’ouvrir les valises des filles, à l’intérieur desquelles la plupart des affaires sont complètement trempées. Les valises ont visiblement pris l’eau. A cette heure ci, on ne cherche plus a comprendre et comme dit tout le temps mamie Josette, on se dit « demain sera un autre jour » en empilant tous les vêtements par terre dans un coin de la chambre. Après une douche bien méritée, Fred s’allonge sur le lit, il peut enfin profiter de son jour de fête ! Bonne fête Papa et surtout bonne nuit !

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