mardi 28 juin 2016

Vietnam, Can Tho

Jeudi 23 Juin

Un mini bus vient nous chercher à l’hôtel à 7h30 pour nous amener sur un quai au bord du Mékong d’où nous partons en bateau direction Chau Doc au Vietnam. A la base nous avions réservé un trajet tout en bateau jusqu’à Can Tho, au final nous allons faire moitié bateau moitié bus car la personne qui a réservé pour nous ce trajet, n’a rien compris (et pourtant la manager de l’hôtel qui était française, lui a bien expliqué devant nous ce que l’on voulait…). Ce genre de petit désagrément ne nous fait même plus réagir. Nous évoluons donc sur le Mékong à bord d’une péniche, quatre heures durant lesquelles nous nous arrêtons une demi heure pour faire les formalités aux douanes. Ce trajet est très agréable d’autant que nous sommes installés sur le pont arrière sur un salon en rotin jusqu’à ce qu’une forte pluie nous fasse rentrer à l’intérieur. Côté Vietnam, les formalités sont rapides car restant moins de quinze jours, nous n’avons pas besoin de visa. On nous fait changer d’embarcation et nous y restons encore une heure environ. Une fois arrivé à Chau Doc, nous devons attendre une heure que le bus arrive et à priori selon les infos que nous avons eu, il y aura 4 heures de bus pour atteindre Can Tho… Infos qui s’avèreront juste. Un mini bus vient nous chercher pour nous amener jusqu’à la gare routière, où nous montons dans un bus. Il nous faut donc charrier les bagages une énième fois ! Tout au long de la route nous voyons de nombreux karaokés en traversant les villes, il semblerait que ce soit le sport national. Nous arrivons à Can Tho, sur le delta du Mékong à 20h30. Au total donc 12 heures de transport pour arriver dans un petit paradis d’hôtel. Situé à l’extérieur du tumulte de la ville nous y sommes accueillis comme des rois. Pour atteindre notre bungalow situé de l’autre côté de la rivière on doit traverser un grand pont suspendu en bambou, ce qui n’est pas une mince affaire avec les bagages ! Mais heureusement nous avons de l’aide. Notre bungalow sur pilotis a les pieds dans l’eau d’un petit affluent du Mékong et nous avons hâte de voir cela de jour car ça a l’air magique. Pour le moment on se couche en se délectant par avance de la grasse matinée que nous ferons demain matin…

Vendredi 24 Juin

Grasse matinée râpée… les filles se réveillent à 6h30 en ayant une faim de lion. Nous arrivons donc à une heure très matinale pour déjeuner. Le personnel de l’hôtel est d’une gentillesse incroyable et comme d’habitude les filles font fureur car elles sont vraiment « so cute, so cute ! ». Et nous aussi d’ailleurs, un des employés trouve nos visages « so cute » et on lui parait « so young » ! En ayant tout de même un petit penchant pour Fred ! Alors que cela faisait un petit moment qu’une des employées était en admiration devant Perle, elle finit par nous demander si elle peut la coiffer. Du coup Angélina et Lily y passent aussi. Une fois tout le monde parfaitement coiffé (ce qui est rare !), nous empruntons des vélos pour aller se balader jusqu’à un petit marché. Nous passons sur des petits chemins bordés par des maisons desquelles on nous fait très souvent de grands signes pour nous saluer. Les gens d’ici sont très accueillants ce qui fait que l’on s’y sent très bien. Alors que nous évoluons lentement dans ces campagnes abondantes de végétation tropicale, nous voyons une femme sortir de sa maison et traverser la route avec un sac poubelle à la main et le jeter sans aucune retenue dans la rivière. Nous sommes super choqués… car même si on s’était bien rendu compte que les abords du Mékong étaient vraiment très sales, voir faire ce geste avec autant d’indifférence est encore plus terrible. Inutile de dire que les eaux usées des maisons y sont déversées également, ce qui transforme en fait ce fleuve en une sorte d’égout géant. D’un autre côté on ne peut en vouloir à ces gens qui ont été élevé comme cela, qui n’ont jamais été sensibilisés et pour qui le gouvernement ne fait rien pour le traitement de leurs déchets. Avant de faire ce tour du monde on aurait jamais pensé que ce soit si désastreux, et qu’à certain endroit la planète soit dans un tel état. Bien évidement nous avions vu des reportages, mais le voir en vrai nous fait prendre encore plus conscience du désastre écologique. Et encore cela n’est qu’une partie infime de l’iceberg. Tout ça aussi pour dire que nous n’irons même pas tremper le bout d’un orteil dans ce fleuve sinon au combien beau… Sur le chemin du retour nous nous arrêtons à proximité d’une habitation où une mère et sa fille tisse une fibre végétale que nous avons vue sécher de nombreuse fois en petits tas en bordure de route lors de notre ballade. Nous avons la réponse à notre question, cette fibre est utilisée pour le tissage des tapis. Nous nous approchons pour voir la technique de tissage manuel et nous sommes accueillis avec le sourire aux lèvres. C’est très intéressant à voir et la gestuelle est assez fascinante. Une fois rentrés à l’hôtel nous déjeunons et avec Fred nous allons rattraper la grasse matinée qui nous était due pendant que les filles travaillent un peu. Le restant de l’après midi se déroule doucement et vu que demain nous avons réservé une excursion pour aller au marché flottant, nous mangeons et allons nous coucher de bonne heure, le départ étant prévu pour 5h30.

Samedi 25 Juin

Le départ est reporté d’une heure car il pleut beaucoup ce matin. Nous partons donc à 6h30 à bord d’une petite barque à moteur avec 6 autres passagères. Nous nous apprêtons alors à voir « vivre » le delta du Mékong. Ses acteurs : bateaux, maisons et logements de fortune flottent sur ce réseau sans fin de rivières, de canaux et de cours d’eau où les sourires de la population abondent toujours autant. Si certains s’y déplacent, d’autre y lavent leurs vêtements ou y font leur toilette. Lorsque nous arrivons au marché flottant nous entrons dans le bal de « Cai Rang » et nous nous retrouvons au milieu de l’agitation de dizaines de bateaux de grossistes, petits bateaux, canots ou pirogues qui regorgent de fruits, légumes et d’autres produits en tout genre. Le delta du Mékong fournit 60 % de tous les fruits du Vietnam et ce marché n’a jamais disparu malgré le réseau routier qui s’est développé. La vie fluviale y est profondément ancrée. Un vendeur en pirogue vient s‘accoler à notre bateau pour nous proposer des boissons fraiches, du café ou du thé. Personne mis à part le « capitaine » ne s’y risque. On croise aussi de petites barques qui ont des cuisines aménagées, sorte de cantines ambulantes, qui proposent des soupes ou autres plats cuisinés. Nous accostons ensuite et Lily, une employée de l’hôtel qui nous accompagne, nous fait faire le tour d’un marché. Si nous avions faim avant d’arriver, la vue des crapauds vivants, des rats dépecés et des intestins sur les étals nous coupent un petit peu l’appétit. Si en Thailande nous mangions de partout car en général les guinguettes étaient très propres et les produits donnaient réellement envie, ici nous avons quelques retenues car ce n’est pas très engageant… Se dire que l’on mange du catfish qui a été pêché dans le mékong devient tout de suite moyennement appétissant !

Dimanche 26 Juin

Ce matin il était prévu que nous allions faire une excursion en vélo mais un groupe d’une quinzaine de personnes arrivé la veille a réservé également et il n’y a pas suffisamment de vélos. On se désiste volontiers car une sortie à vingt ne nous semble pas de tout repos… De tout de manière pas de regret, car à peine montent-ils tous en vélo que le temps ensoleillé change brusquement, en l’espace de 5 minutes des nuages noirs envahissent le ciel et il se met à pleuvoir des trombes en version « mousson ». Les vélos regagnent donc la remise et le groupe leurs chambres…Nous fermons les valises vers 12 h puis nous allons déjeuner avant qu’un taxi viennent nous chercher pour nous amener à la gare routière. Les au revoir avec l’équipe de l’hôtel, si attachante et avec qui nous avons passé de si bons moments, sont très émouvants. Content de cet hôtel, nous en rejoignons un autre qui appartient au même propriétaire à Ho Chi Minh Ville 3h30 plus tard, pour une fois à bord d’un bus couchette hyper confortable et avec des horaires respectées ! Il est 6 heures lorsque nous arrivons à l’hôtel, le temps de déposer les bagages et d’aller se rafraichir et nous ressortons manger dans un petit restaurant proche de l’hôtel. Nous y goûtons une cuisine très savoureuse nous donnant alors envie d’en découvrir d’avantage. On ouvre les hostilités gastronomique vietnamienne alors !

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